Depuis que les cours du brut sont descendus de leur sommet atteint a l’été 2008, bien des incertitudes pèsent sur les marchés de l’énergie dont il convient de mieux cerner les diverses composantes. Il s’agit de savoir quelles formes revêtiront à l’avenir les batailles autour des ressources en voie de raréfaction, sachant que les sources alternatives mettront bien du temps à se déployer. Quant au lien énergie-climat il fait l’objet d’une attention accrue et d’un examen minutieux par un nombre croissant d’experts et de conservateurs. Comment notre planète saura-t-elle passer d’une consommation actuelle de 11 milliards de tep à une fourchette de 18 à 22 milliards de tep d’ici 2030, en préservant ses équilibres fondamentaux ?
Parmis les livres - Perspectives énergétiques et climatiques mondiales
Depuis le 11 juillet 2008, lorsque le baril du WTI (West Texas Intermediate) a atteint son sommet de 147,50 $, bien des choses ont changé dans le monde de l’énergie. Les cours oscillent entre 40 et 47 $. Certains observateurs se demandent même si la demande de pétrole n’aurait pas déjà atteint un pic, celui du quatrième trimestre 2007 de 87,2 Mb/j et estiment que l’on s’achemine vers une lente sortie de l’ère du pétrole. De telles supputations paraissent pourtant bien prématurées, l’AIE, dans ses prévisions à moyen terme, estime que la demande de pétrole devrait s’accroître de 1,6 % par an (1) entre 2006 et 2030 (+ 45 %) pour s’établir à 106 Mb/j (2). N’oublions pas aussi que le pétrole reste l’énergie numéro 1 avec 36 % de la demande d’énergie primaire mondiale. En tout état de cause il paraît fort difficile de modifier une structure énergétique en moins d’une génération. On ne déplace pas une consommation totale de 11,4 milliards de TEP aussi facilement. Notons enfin l’ampleur des sommes en jeu et les investissements nécessaires pour maintenir la sécurité et la transition énergétique : 26,3 trillions de $.
Deux thèmes principaux ont retenu l’attention des analystes : la géopolitique des énergies et du pétrole, les relations de l’énergie et du climat.
Géopolitique de l’énergie et « guerre mondiale du pétrole »
Nadia Humour, enseignante à l’Université Paris IV Sorbonne (3), s’adresse au public qui ne jongle pas avec les chiffres de réserves et de production et cherche à connaître le sens précis des termes qu’emploie la presse spécialisée, marché spot, IPE, WTI, Nymex… « déplétion », pic de Hubert, net back, panier Opep. Toutes les sources d’énergie, les problèmes climatiques sont abordés, de façon claire, avec historique, questionnaires, tableaux. On trouvera en fin d’ouvrage une biographie détaillée et actualisée en huit pages avec sites Internet.
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