Salon du Bourget
L’Armée de l’air fête ses 75 ans. Forte de l’expérience accumulée au cours de ces années et fidèle aux valeurs qu’elle a toujours cultivées, elle s’investit aujourd’hui dans de nombreux domaines. Celui des opérations d’abord, avec des moyens qui sont engagés en Asie, en Afrique et sur le territoire national. Celui de la réforme du ministère ensuite, avec la réduction substantielle de son format qui l’amène à accorder une place très importante à sa politique des ressources humaines. Celui de la modernisation de ses équipements enfin, avec l’arrivée du standard F3 du Rafale, le développement de la robotisation et la gestion du vieillissement des C-160.
Confronté à une évolution majeure de ses repères ainsi qu’à de nouveaux équilibres, l’aviateur a su développer au sein de son institution les valeurs qui lui permettront de maintenir le cap sur l’objectif assigné : une Armée de l’air resserrée autour de 50 000 hommes, recentrée sur son cœur de métier, l’expertise aéronautique, et ouverte sur l’extérieur, qu’il soit interarmées ou inter-alliés. Pour atteindre ces objectifs avec efficacité et remplir ainsi ses missions, l’Armée de l’air devra, plus que jamais, concentrer son effort sur sa politique de ressources humaines : individualiser la gestion mais aussi veiller à la cohésion de la communauté aéronautique militaire, et à la transmission de son identité culturelle.
Développer de façon pragmatique les partenariats entre européens est un souhait de plus en plus largement partagé car de nature à conforter la perception commune des enjeux et à favoriser l’optimisation des capacités militaires européennes. Dans ce cadre, les moyens aérospatiaux européens ont un rôle tout particulier à jouer car riches de nombreuses coopérations déjà développées dans le cadre de l’Otan ou de la Politique européenne de sécurité et de défense, ils peuvent et veulent aller plus loin.
La France dispose aujourd’hui de capacités aériennes et spatiales à la hauteur des sollicitations de nos responsables politiques. Leur emploi irrigue la fonction Connaissance-Anticipation et leur confère un rôle central dans l’action. Fédérées au sein de systèmes de commandement et de conduite (C2) toujours plus prometteurs d’efficacité militaire, ces capacités permettent à l’Armée de l’air de faire aujourd’hui partie des quelques très rares forces aériennes capables de commander des opérations aérospatiales sur l’ensemble du spectre, notamment pour continuer de garantir la souveraineté nationale.
Un des objectifs à court terme du Livre blanc consiste en la réorganisation des organisations de soutien. La place considérable du maintien en condition opérationnelle (MCO) des forces justifie cette volonté. En France, cela passe par une mutualisation des soutiens communs et spécialisés de chaque armée. Concernant l’Armée de l’air, celle-ci oriente ses forces aériennes vers trois missions structurantes pour sa logistique et ses soutiens techniques : les forces aériennes stratégiques, les missions liées à la posture permanente de sûreté et les opérations extérieures. Les principaux organismes du soutien aéronautique, qui sont aujourd'hui au nombre de trois (Simmad, CSFA, SIAé), doivent s’inscrire dans cette réorganisation Lire les premières lignes
La projection par les airs, essentielle pour l’engagement des forces, permet l’emploi de l’ensemble des modes d’action, en garantissant flexibilité et réactivité. Elle participe non seulement au soutien logistique, mais ses moyens peuvent aussi être engagés directement dans la manœuvre tactique. L’A400M, avion d’assaut aux capacités stratégiques, constituera le pilier indispensable de la projection par les airs. Face aux défis à venir, il apparaît fondamental de préserver notre patrimoine tactique. Lire les premières lignes
Pour déposer ou récupérer, pour couvrir ou secourir, les hélicoptères ont retrouvé, depuis l’intervention en Afghanistan, une place prépondérante dans le cadre des interventions. Le développement de nouvelles technologies a permis une optimisation de l’emploi de l’hélicoptère dans l’Armée de l’air. Les enseignements tirés des opérations remplies, autant que l’entraînement des équipages, ont redonné un rôle central aux hélicoptères, dans l’Armée de l’air, et dans l’Armée de terre depuis peu. Lire les premières lignes
Outils technologiques par excellence, les drones de combats ont redéfini la manière de faire la guerre. Voici un tour d’horizon des drones utilisés en Afghanistan par l’armée française, révélant leur nécessité dans les conflits actuels et futurs.
2009 : une grande année aéronautique et spatiale. Le salon du Bourget va fêter ses cent ans, mais nous fêterons également les quarante ans du premier vol de Concorde, ceux des premiers pas sur la Lune. Sans oublier qu’il y a tout juste un siècle, Louis Blériot traversait pour la première fois la Manche. Ces anniversaires sont célébrés dans un contexte difficile marqué par la crise et par une évolution profonde de la défense en France, éclairée par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. Cet éclairage, décliné dans la loi de programmation militaire votée au printemps, fixe les grandes orientations de la Défense pour les quinze prochaines années, notamment en matière d’équipements, de stratégie d’acquisition et de politique industrielle.
La qualification du Rafale au standard F3 le 1er juillet 2008 marque la fin du développement du dernier né des avions de chasse français, dont le premier vol a eu lieu il y a maintenant plus de vingt ans. Souvent décrié, le Rafale a pourtant confirmé ses qualités intrinsèques et la bonne adaptation de ses options technologiques à l’occasion de ses premiers engagements opérationnels, témoignant par bien des aspects qu’il tient parfaitement son rang d’avion de combat polyvalent de 4e génération. Premier avion à avoir été prévu, dès sa conception, pour opérer aussi bien à terre qu’à bord des porte-avions, il représente un concentré du savoir-faire français et constitue par conséquent un véritable outil de souveraineté.
L’apparition de nouvelles menaces nécessite de la part des acteurs concernés des capacités de renseignements et d’anticipation accrues. L’Espace peut contribuer de façon évidente à renforcer ces capacités, notamment en fournissant une évaluation autonome et en contribuant de manière plus décisive à la planification et à l’action. Cette évolution doit nous amener à renouveler notre regard sur l’Espace en tant que milieu, et maîtriser le paysage industriel et les services qui conditionneront l’aptitude militaire à accéder aux applications dans les meilleures conditions opérationnelles.
Les aviateurs de la communauté aéronautique mondiale partagent un objectif commun : défendre leur profession et surmonter les défis du futur. Dans cette optique, mieux partager les expériences, les idées et les concepts, en d’autres termes promouvoir une meilleure coopération au sein de la communauté mondiale des aviateurs est essentiel afin de construire la confiance, d’améliorer la sécurité et de promouvoir plus avant les capacités aériennes.
Au moment où les premiers avions Rafale sont livrés, ou modifiés, au standard F3 (dernier standard défini qui apporte d’importantes capacités air-air, air sol/mer et de reconnaissance) à l’Armée de l’air française et à la Marine nationale, il est temps de faire un bilan de ce programme qui a souvent fait parler de lui. Cette période correspond, de plus, aux premiers engagements opérationnels du Rafale sur le théâtre afghan, et également à une promotion d’un avion mature à l’exportation.
Le système de drone volant à moyenne altitude et de grande autonomie Harfang est actuellement mis en œuvre par l’Armée de l’air en Afghanistan. Le Livre blanc, publié en juillet 2008, définit une stratégie de sécurité nationale, incluant une politique de défense mais aussi celles de sécurité intérieure et de sécurité civile ; la fonction stratégique de connaissance et d’anticipation, érigée en priorité, permet d’assurer l’initiative stratégique. Quel système de drone de grande autonomie, dont la mise en service est prévue dans la prochaine décennie, correspond-il à la politique de sécurité nationale du Livre blanc ?
Première puissance spatiale militaire européenne, la France va se doter d’un commandement spécifique de ce domaine particulièrement stratégique. Par le passé, plusieurs velléités similaires n’ont jamais pu être menées à leur terme, pour de multiples raisons. Aujourd’hui, les difficultés à surmonter sont les mêmes que celles d’hier. La réussite de l’entreprise reposera essentiellement sur la volonté, la fermeté et la constance du commandement pour motiver la coopération active de tous les organismes concernés.
Les évolutions récentes des contextes politiques et militaires génèrent un mouvement inéluctable vers plus d’interarmisation et d’interopérabilité des forces. Cela se traduit par une numérisation accrue de l’espace de bataille. Au cœur de ce processus, les industriels ont un rôle majeur à jouer pour accompagner dans cette évolution les forces et les organismes nationaux de maîtrise d’ouvrage des programmes de défense.
L’auteur présente les dernières avancées technologiques et leur apport dans l’engagement aéroterrestre des forces : drones (Sperwer) ; liaisons du fantassin (Félin et son Battle Management System) ; armement air-sol modulaire (AASM) ; tous parfaitement interopérables.
Repères - Opinions - Débats
Dans les relations internationales, les critères de la puissance sont habituellement présentés comme le nombre, la masse, la surface, l’économie, les alliances diplomatiques, l’outil militaire, etc. Au-delà de cet inventaire des voies et moyens, l’essentiel se situe pourtant davantage dans le sens accordé à l’identité et à la volonté. Il ne s’agit pas de proposer un ordonnancement corrigé, mais plutôt d’appeler l’attention sur la relativité des facteurs traditionnels. Il ne suffit pas de déterminer des capacités, de dessiner un cadre ou d’esquisser un format ; la puissance repose davantage sur une ambition rénovée et une finalité partagée : à côté d’une entité organisée et armée, doit préexister une volonté, toujours partagée, une communauté de destins. Lire la suite
Le début du mois d’avril 2009 a été européen pour le président Obama. Au cours de ses escales sur le Vieux Continent, il a donné une dimension concrète à la nouvelle politique des États-Unis envers l’Europe. Nous sommes ainsi passés, dans une certaine mesure, du fantasme à la réalité, du discours aux actes. Un premier bilan s’impose.
Après avoir décrit l’évolution de l’industrie d’armement depuis le début des années 90 et dressé le constat qu’elle reste divisée dans un marché étriqué où la puissance publique fait cruellement défaut, l’auteur propose des regroupements (holding) par métier, mais surtout revendique le retour de la puissance publique, et une meilleure utilisation des structures européennes, notamment l’AED.
Depuis que les cours du brut sont descendus de leur sommet atteint a l’été 2008, bien des incertitudes pèsent sur les marchés de l’énergie dont il convient de mieux cerner les diverses composantes. Il s’agit de savoir quelles formes revêtiront à l’avenir les batailles autour des ressources en voie de raréfaction, sachant que les sources alternatives mettront bien du temps à se déployer. Quant au lien énergie-climat il fait l’objet d’une attention accrue et d’un examen minutieux par un nombre croissant d’experts et de conservateurs. Comment notre planète saura-t-elle passer d’une consommation actuelle de 11 milliards de tep à une fourchette de 18 à 22 milliards de tep d’ici 2030, en préservant ses équilibres fondamentaux ?
Chroniques
Le Livre blanc donne corps à une nouvelle ambition de la politique spatiale de défense et de sécurité de la France et de l’Europe. Il prévoit en particulier le doublement des crédits annuels nationaux consacrés au spatial militaire et à la création d’un commandement interarmées chargé des opérations et programmes spatiaux, placé sous l’autorité du chef d’état-major des armées. L’Armée de l’air verra dans ce cadre ses compétences accrues dans la mise en œuvre des capacités spatiales. Lire la suite
Bibliographie
Il n’est pas aujourd’hui de meilleur connaisseur des armes nucléaires que Georges Le Guelte, ni personne pour parler comme lui de la Bombe, avec la mesure qui convient à ce terrible objet. Il connaît assez de technique pour ne pas être pris en défaut, mais son domaine propre est plus vaste : Michel Rocard, dans sa préface, le qualifie de « diplomate nucléaire », ce qu’il est en effet, ayant servi longtemps aux Relations internationales du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) avant d’être, durant quatre ans, Secrétaire du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique). Lire la suite
Il y a quelques décennies cette étude aurait épargné des hésitations et des questions lors d’exercices à de nombreux officiers d’active et de réserve. L’auteur s’est donné pour mission de présenter une somme de ce que ceux-ci doivent savoir pour posséder une base de connaissances convenables pour remplir leurs fonctions de chef militaire, à tous les niveaux, en se posant la question : quelle guerre préparons-nous ? Le titre « tactique théorique » est assez réducteur par rapport au sujet traité ; il englobe la tactique classique, ou plus exactement les différentes formes de la tactique classique et de ses annexes, car l’amateur fait de la tactique, le professionnel est d’abord logisticien ; comme aurait dit Eisenhower. Rappelons que la grande tactique d’il y a deux siècles est devenue la science opérative, la stratégie est seulement évoquée dans ce livre, assez longuement quand même. Lire la suite
Ce « personnage hors du commun » (selon Éric Denécé, auteur de l’avant-propos), major de sa promotion à Sciences Po, n’est pas resté prisonnier de la formule de dissertation en trois parties en honneur rue Saint-Guillaume. Son livre ne prend vraiment des allures pédagogiques qu’en début de la deuxième partie, distinguant clairement l’« oper » légal ou illégal, l’agent, le contact… et dans une courte cinquième partie flanquée d’une originale annexe récapitulative. Le reste consiste plutôt en une vaste promenade, sinueuse et volontiers répétitive, parmi le monde de l’espionnage contemporain, « terra incognita » pour le commun des mortels et malheureusement aussi pour beaucoup de responsables politiques (y compris le général de Gaulle, non exempt d’un « pénible conservatisme de garnison »). Lire la suite
Dans la foulée de la Conférence des Nations unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères, peut-être est-il temps de se poser les bonnes questions. C’est ce que fait, fort à propos, cet ouvrage rédigé par le chercheur franco-guinéen Mamadou Aliou Barry, qui préside aux destinées du Forum mondial de la Paix, lequel préfigure la création d’un centre d’études stratégiques transnational, lacune en Afrique de l’Ouest. Lire la suite
Il est de bon ton aujourd’hui d’insister sur l’émergence de la Chine et de l’Inde et sur le retour de la Russie dans le concert des puissances mondiales. Ce constat économique et géopolitique est légitime, mais souvent partiel. Des quatre pays – Brésil, Russie, Inde, Chine – qu’on regroupe sous l’acronyme (Bric) et dont l’essor économique et géopolitique inquiète l’Occident, le plus inattendu et le plus prometteur est sans doute celui du Brésil. Lire la suite
Dans ce bon livre, les auteurs nous permettent de comprendre les enjeux de l’Arctique, nouveau champ d’intérêt géopolitique de ce XXIe siècle. On l’avait délaissé depuis la guerre froide : voici que le réchauffement climatique, les questions stratégiques et la crise économique suscitent un intérêt renouvelé. Lire la suite
Paris air Show
The Air Force is celebrating its 75th anniversary. Drawing on its past experience and faithful to its established values, it is today investing a lot of effort in many fields. Firstly, operations in Asia, Africa and at home. Next, reform of the Ministry, with a reduced format, which means giving a high priority to its policy on human resources. And finally the modernisation of its equipment, with the Rafale achieving F3 standard, robotization and the phasing out of the C-160 fleet.
Responding to a major shift in their references and a new emerging balance, aviators have been able to rely on the time-honoured values of their service and are on course towards the assigned objective: a 50,000-strong Air Force, focused on its core trade—aeronautical expertise—and committed to operating in the joint and inter-allied dimensions. To fulfil its missions, the Air Force will, more than ever, put the emphasis on its human resources policy: it must personalize management and nurture the cohesion of the aeronautical military community, as well as making sure that it hands down its most precious legacy: service ethos and identity.
Increasingly, pragmatic partnership among Europeans is a widely shared aim, because it backs up a common perception of the risks facing us and helps optimise European defence capabilities. Here, European aerospace means have a special role to play; with much experience of cooperation developed within NATO and ESDP, they can, and want to, go further.
France today has air and space capabilities that correspond to the needs of its political leaders. Their use helps fulfil the ‘knowledge and anticipation’ function listed in the White Paper and gives them a central role in operations. And in conjunction with command and control (C2) systems that promise much greater military effectiveness it gives the Air Force the ability to carry out the full range of aerospace operations, in particular guaranteeing national sovereignty, something that very few air forces can do.
Projection by air, which is essential for force engagement, permits a full range of actions through its flexibility and responsiveness. The aircraft used assist in logistic support, but can also be engaged directly in the tactical battle. The A400M, a strategic assault aircraft, will form the centrepiece of France’s projection capability. With tomorrow’s likely challenges it seems an essential asset if we are to preserve our tactical capability
For inserting or recovering troops, giving fire support or casualty evacuation, since the intervention in Afghanistan began helicopters have again occupied an important place in operations. Newly developed technologies have permitted the optimised use of helicopters in the Air Force. Lessons learned from operations, together with joint training, have given a central role to helicopters in the Air Force, and also recently in the Army.
Technological tools par excellence, operational UAVs have redefined the way operations are conducted. This article, a brief survey of the UAVs used in Afghanistan by the French Army, indicates how necessary they will be in future as well as present conflicts.
2009: a great year for aerospace. The Paris Air Show will celebrate its centenary, but we also celebrate the 40th anniversary of Concorde’s maiden flight, and the first moonwalk. And we should not forget that it was just a century ago that Louis Blériot flew across the Channel for the first time. These anniversaries fall in a difficult context of crisis and a major overhaul of defence in France, set out in the White Paper on defence and national security. Its guidance, stated in the defence spending programme voted this spring, gives the main orientations of defence in the next 15 years, in particular concerning equipment, procurement strategy and industrial policy.
The F3-standard certification achieved by the Rafale on 1 July 2008 marked the end of the development of the latest French fighter aircraft, which made its maiden flight more than 20 years ago. Despite bitter criticism, the Rafale demonstrated its inherent qualities and well-suited technological options during its first operational engagements, illustrating in many ways that it fully lives up to its fourth-generation multi-purpose fighter status. As the first aircraft was intended from its design to operate from land or aircraft carriers, it epitomizes French know-how and as such stands as an instrument of sovereignty.
The appearance of new threats calls for greater knowledge and anticipation capabilities. The use of space can clearly help in this, in particular by supplying autonomous evaluation and by contributing in a more decisive way to the planning and execution of operations. So we should look again at space as an environment, and gain a sound knowledge of the industrial scene and services that will condition the military ability to gain access to applications under the best operational conditions.
Airmen the world over share a common aim: to advocate their profession and to overcome the challenges of the future. Cooperation within the global aviation community will allow us to better share our experiences, ideas and concepts so as to build trust, improve safety and enhance the promotion of air capabilities.
At a time when the export of Dassault Aviation’s aircraft is being talked about again, the Rafale appears to be unquestionably the right answer to air forces’ requirements. Fitted with constantly evolving equipments, the aircraft represents a universal response to the different problems of interception, deterrence and support that France has to deal with.
The MALE UAV system Harfang is currently operated in Afghanistan by the French Air Force. The White Paper, published by the French government in July 2008, defines a strategy of national security, including a defence policy but also those of interior and civil securities; the strategic function of knowledge and anticipation, held up as a priority, ensures the strategic initiative. Which long endurance UAV system, whose delivery is envisaged in the next decade, corresponds to the national security policy set out in the White Paper?
The leading European country when it comes to the use of space for defence purposes, France is to set up a specific command to deal with highly strategic domain. Several attempts to do this in the past failed, for a number of reasons, and the difficulties to overcome are just the same today. Success this time will depend essentially on will, determination and persistence on the part of higher command to motivate active cooperation by all the bodies concerned.
Recent developments in the political and military contexts are creating an unavoidable drive towards greater ‘jointery’ and interoperability of forces. That translates into greater digitization of the battlespace. Industry, at the heart of this process, has a major role to play in it by providing support to forces and to the national defence procurement agencies.
In this article the author presents the contribution made by the latest high-tech equipments to the air-land battle: UAVs (Sperwer), infantry communications (FELIN and its Battle Management System) and the AASM modular air-to-ground weapon, all of which are interoperable.
Varies
In international relations, the criteria of power are customarily presented as a question of numbers, mass, surface area, economy, diplomatic alliances, military might and so on. However, beyond this inventory of ways and means, the essential element is to be found in the meaning accorded to identity and purpose. This is not to propose a corrected version of the inventory, rather to draw attention to the relativity of traditional factors. To gauge capabilities it is not enough to draw up a framework or sketch a format: power lies more in renewed ambition and shared aims: alongside an organised and armed entity, there must already exist a shared sense of purpose, directed to a common destiny. Read more
Book reviews
Ce « personnage hors du commun » (selon Éric Denécé, auteur de l’avant-propos), major de sa promotion à Sciences Po, n’est pas resté prisonnier de la formule de dissertation en trois parties en honneur rue Saint-Guillaume. Son livre ne prend vraiment des allures pédagogiques qu’en début de la deuxième partie, distinguant clairement l’« oper » légal ou illégal, l’agent, le contact… et dans une courte cinquième partie flanquée d’une originale annexe récapitulative. Le reste consiste plutôt en une vaste promenade, sinueuse et volontiers répétitive, parmi le monde de l’espionnage contemporain, « terra incognita » pour le commun des mortels et malheureusement aussi pour beaucoup de responsables politiques (y compris le général de Gaulle, non exempt d’un « pénible conservatisme de garnison »).
Ce monde, Melnik le connaît, le respecte, à la limite l’aime. Il n’a pas pratiqué directement cet étrange exercice, mais il se pose en « spectateur engagé », ayant opéré auprès du Vatican, de la Rand Corporation, et en France notamment aux côtés du Premier ministre Michel Debré dans une période sensible (1959-1962), avant d’être écarté dans des conditions mal définies mais qui lui restent apparemment sur le cœur. Pourquoi ce parcours ? Quel fut exactement son rôle dans ces différents postes ? Ce n’est pas l’objet du livre, plus de précisions étant peut-être à rechercher dans un autre ouvrage de l’auteur, comme « Mille jours à Matignon ». Mais on peut penser qu’outre ses diverses aptitudes, sa parfaite connaissance de la langue et de l’âme russes ont à coup sûr joué un rôle majeur.
Observateur compétent et attentif, Melnik est apte à dénoncer aussi bien les représentations romanesques et croustillantes, allant du personnage de James Bond « bellâtre flamboyant mais stupide » à Mata Hari « infortuné papillon érotique », que les emballements injustifiés ou l’oubli des véritables héros. Pour lui, soucieux d’éthique, l’espionnage est un « art souillé par la moindre dérive vers la barbouzerie ». Certes, on relève des épisodes pittoresques comme les tribulations de Léontine Cohen à la gare d’Albuquerque et les méthodes de recrutement sont parfois un peu vaudevillesques, mais la réalité exposée ici, en pleine conformité avec le sous-titre « Réalités et fantasmes », est en général à la fois plus prosaïque et plus complexe. On peut le constater au cours de la Seconde Guerre mondiale, dominée entre autres par le sacrifice des idéalistes de l’« Orchestre rouge », les exploits de Sorge (un des préférés de l’auteur) ou le vol des machines Enigma, qu’au long de la guerre froide dans la lutte entre un KGB « tentaculaire » protecteur du « Saint-Empire marxiste » et l’« invraisemblable usine à gaz de la gigantesque CIA » (suivie par l’habituelle opiniâtreté britannique, le « général gris » d’outre-Rhin et notre « squelettique » DST lançant des « cocoricos » à propos de l’affaire Farewell).
Allen Dulles est traité en ami, mais le mélange de naïveté et de brutalité en usage outre-Atlantique est souligné : « atroce affaire Rosenberg…hystérie collective après la destruction des tours de Manhattan… » y compris l’« inepte Bush ». Comme dans « Tovaritch », on sent en face une préférence du descendant de l’entourage tsariste, adversaire acharné du sanglant communisme stalinien, pour l’« étonnant don des Russes pour l’espionnage » élevé au niveau d’un art et certes aidé par l’« emballement admiratif pour tout idéal de gauche » d’intellectuels occidentaux à la recherche d’une foi, comme ce bon Georges Pâques, sans parler des scrupules des scientifiques de Los Alamos.
« Ah! que j’aime les militaires » chante la grande-duchesse de Gerolstein. Ce n’est pas le cas ici où on les déteste cordialement et les méprise de même Ces êtres « obtus et endormis… », adeptes de « solutions simplistes », capables d’« envoyer des intellectuels se faire massacrer en tant que deuxième classe » et « chauvins à outrance » ont trempé dans l’« abominable asservissement colonial ». Après s’être investis dans le « stupide et inutile conflit indochinois », les représentants français de l’espèce, « culottes de peau favorables à leur chère Algérie française », se sont opposés là-bas au « bel idéal d’indépendance » par des méthodes intolérables comme dans l’« horreur des horreurs » de la bataille d’Alger, avant qu’intervienne une « fin heureuse » à laquelle l’auteur se fait une « joie d’avoir participé ». Cette volée de bois vert ramène au sujet, en démontrant que des gens aussi bornés et primaires n’ont pas leur place dans l’univers de l’espionnage et que ce fut une erreur, en particulier en France et en Allemagne, de les utiliser systématiquement dans cette mission.
C’est dire que le ton est ferme, le vocabulaire riche et imagé ne reculant pas devant une « resplendissante splendeur », les jugements tranchants dans l’éloge ou la critique. On va du panégyrique au sarcasme, en n’hésitant pas à traiter son propre ouvrage de « hautement subjectif ». Les noms défilent sans vergogne : le « visqueux » Foccart, les compromissions d’Hernu, les caleçonnades de Dejean… Chacun est catalogué, qualificatif en tête, du « brillantissime » Markus Wolf à l’« abominable » Heydrich et même au « charmant » Fernand Raynaud !
Les limites de l’exercice existent : l’extraordinaire mobilisation soviétique dans ce domaine s’est révélée « incapable de modifier le cours des événements ». Le Tech-Int ne parvient pas à localiser les « commandos de Ben Laden ». Quant à la France, elle a des progrès à accomplir en matière de renseignement. D’après ce qu’on entend sur le sujet ces temps-ci, il semble que le message ait été entendu. ♦
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