Un des premiers chantiers post Livre blanc mené par les armées consiste à réorganiser en profondeur les organisations de soutien. Cette démarche s’impose par la place considérable qu’a prise le maintien en condition opérationnelle des forces dans la conduite des opérations militaires.

Depuis quelques années, l’organisation des soutiens dans les armées connaît, elle aussi, une évolution permanente sous-tendue par deux objectifs : l’interarmisation et la recherche permanente d’efficacité opérationnelle au moindre coût. Les armées sont à la veille d’une profonde remise en question de leur organisation pour faire face aux nouveaux défis de la projection de forces à coût maîtrisé. Au lendemain du sommet de l’Otan, la France doit accentuer l’intégration de ses forces dans la communauté et, par là, optimiser les organisations de soutien dans un but d’interopérabilité et de réduction des coûts pour se mettre à l’unisson des grands principes logistiques des agences de l’Otan et surtout de l’Union européenne.

UNE LEÇON DE L’HISTOIRE

Bien que, de manière logique, notre histoire militaire n’ait retenu que les faits d’armes de nos armées, il est indéniable que l’art de la guerre doit beaucoup aux sciences des soutiens des combattants, développées ces derniers siècles au fil des batailles. En effet, le monde du soutien est d’abord un univers opérationnel.