Le mécanisme Athéna finançant les coûts communs des opérations militaires de l’Union européenne a désormais plus de cinq ans. Entre son lancement en 2004 et l’actuelle présidence suédoise, le mécanisme a financé les coûts communs de cinq opérations pour un volume financier de près de 400 millions d’euros. Déjà révisé trois fois (la dernière sous présidence française fin 2008) et soutenant des opérations de plus en plus complexes dont le cadre peut évoluer avec le Traité de Lisbonne, il nous a apparu opportun de faire un point de situation et d’ouvrir quelques perspectives.
Athéna sous l'impulsion d'opérations militaires de plus en plus complexes
Le mécanisme Athéna en charge du financement des coûts communs des opérations de l’Union européenne ayant des implications militaires ou dans le domaine de la défense a été établi le 1er mars 2004. Depuis sa création, ce mécanisme qui applique aux différents États membres une clef conforme au « Revenu national brut » pour leur participation, a déjà été révisé trois fois.
Si le paradoxe souligné dans ces pages deux ans auparavant (1) subsiste, même avec la réécriture du Traité de Lisbonne (tout financement communautaire ou européen demeurant proscrit pour des opérations militaires ou dans le domaine de la défense), les interventions militaires extérieures de l’UE n’en ont pas moins continué à se développer de façon spectaculaire.
Un cap a d’ailleurs été récemment franchi tant avec le budget de l’opération Eufor Tchad-RCA (près de 150 millions de budget au titre des coûts communs pour cette première opération relais de l’UE vers les Nations unies) qu’avec l’ouverture de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) aux opérations maritimes militaires avec EU Navfor Atalanta, l’opération Atalante.
Il reste 94 % de l'article à lire
Plan de l'article