L’Arctique devient le théâtre d’une compétition internationale, que le seul réchauffement de la planète ne suffit pas à expliquer. Des différends durables sont apparus sur la délimitation du plateau continental, le statut de nouvelles routes maritimes, les ressources en hydrocarbures et minières, la pêche, les droits des peuples d’origine. Un traité de l’Arctique est exclu à horizon humain, d’autant plus que la région est vitale pour de grands acteurs stratégiques (revendications russes, bouclier antimissiles américain…). De plus, le Groenland sera sans doute bientôt indépendant. Quant à l’Antarctique, solidement protégé par un traité vieux de 50 ans, il suscite un intérêt renouvelé, pour des raisons qui ne sont pas toutes désintéressées.