Mon cas d'école
Peggy Derder enseigne l’histoire-géographie depuis sept ans dans un lycée de banlieue parisienne, sans aucun problème de discipline.
Dès le début de l’ouvrage, le ton semble donné : « L’école, j’ai tout de suite trouvé ça génial. Il faut dire que j’appartiens à la dernière génération nourrie aux deux mamelles de l’utopie scolaire : l’égalité des chances et la promotion par le mérite. J’y croyais. Plus tard seulement, j’ai compris que les valeurs républicaines avaient déserté la place. Mais j’ai poursuivi mon chemin et je suis devenue prof. Heureusement sans vocation, ni illusions… ».
L’auteur nous dresse, avec beaucoup de style, sur un ton satirique, mais jamais méchant, un portrait sans concessions d’une institution à part, avec ses règles, son langage, ses absurdités et ses mensonges, l’Éducation nationale. À partir d’exemples tout aussi hilarants que justes, Peggy Derder invite le lecteur à réfléchir à la nécessaire reforme d’une institution plus que centenaire, en écrivant qu’« après tout l’instruction est obligatoire, mais pas l’école ».
Cet ouvrage éveillera peut-être des vocations pour ce métier beau et difficile que celui de professeur de l’Éducation nationale, mais elle réussit surtout à faire prendre conscience au lecteur de l’enjeu majeur que représente l’enseignement pour un pays comme la France. Un enjeu stratégique auquel a été attentive la revue Défense nationale et sécurité collective qui vous signale cet ouvrage absolument à lire. ♦