Les tentatives pour définir l’Otan sont utiles tant la cohérence d’une organisation de défense homogène faisant face à un adversaire unique semble avoir disparu. L’éparpillement des membres, des missions et des intérêts rend, aujourd’hui, l’architecture d’ensemble difficile à apprécier. Elle laisse l’opinion publique perplexe, face à ce qui peut apparaître comme une nouvelle tour de Babel.
Nouveau concept et stratégie d'ouverture de l'Otan
Des analystes ont tenté de décrypter les futurs contours de l’organisation. L’alliance relative (1) en est une des conceptions aboutie. Idée forte, qui en toile de fond des réflexions de l’Alliance, permettrait certainement de manœuvrer entre le piège d’une grandeur passée et la construction d’une alliance a minima pour le futur. C’est actuellement un des possibles modèles alternatifs à la conception plus anglo-saxonne d’une organisation de sécurité globale, qui déclenche encore beaucoup de scepticisme.
Le contexte stratégique actuel est toujours principalement marqué par une Amérique qui poursuit sa tentative de contrôler la mondialisation. Tout en sécurisant ses intérêts, elle y entraîne ses alliés, à un rythme où beaucoup s’essoufflent. Sa stratégie est fondée sur le mouvement, la rapidité et l’avance.
C’est dans ce contexte incertain que l’Otan s’engage à définir, avant le prochain Sommet de Lisbonne, fin 2010, un nouveau concept stratégique. Parmi les principaux sujets, la politique d’élargissement et de coopération suscite de nombreuses interrogations. C’est une direction qu’il s’agira d’éclairer soigneusement.
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