L'auteur revient sur l'article intitulé « Des chars ou des avions » publié en juillet 1950. Il revient sur les leçons de la guerre de Corée en faisant le parallèle entre les offensives victorieuses sino-coréennes avec celle du Corps expéditionnaire français en Italie. Pour lui, il ne faut clairement pas opposer chars et avions mais réfléchir plutôt à comment bien harmoniser les deux.
Armée de terre et Armée de l'air
La guerre de Corée a frappé le monde de stupeur. Que les Coréens du Nord puissent, non pas seulement s’opposer aux divisions des puissants U. S. A., mais se porter victorieusement à l’attaque des unités américaines et les repousser progressivement vers leurs bases de départ, cela dépasse l’entendement de beaucoup.
Toutes les notions, cependant bien assises, touchant le dogme de la supériorité aérienne, indispensable à la conduite victorieuse des opérations, sont remises en cause. Dans tous les pays, techniciens et critiques étudient les comptes rendus du général Mac Arthur et les récits des correspondants de guerre, pour tirer de cette campagne conclusions et enseignements. Personne plus que nous, combattants d’Indochine, ne suit avec plus d’intérêt le déroulement d’opérations qui peuvent constituer la préfiguration de celles que nous pourrons être conduits à mener dans les mois à venir.
Il était bien établi, après les expériences de la guerre 1939-1945, que la supériorité aérienne était le facteur dominant, même exclusif de la victoire. Or, que voyons-nous en Corée ? Une armée sans aviation repousser jour après jour les unités de l’O. N. U. soutenues par une puissante aviation. Si d’aucuns avaient pu penser (et l’article paru dans la Revue de Défense nationale de juillet sous le titre : « Des chars ou des avions », me laisse l’impression que cette idée était assez répandue) que l’aviation était capable d’arrêter seule une offensive ennemie, quelle désillusion !
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