La vocation du colloque que vont conduire ensemble à l’École militaire le CID, l’ENA et HEC le 26 mai 2010, est de replacer les décideurs militaires et publics, aux côtés des entrepreneurs, tous riches d’une culture stratégique partagée et soucieux de développer des moyens d’action collective, au cœur d’une réflexion tournée vers l’action au service de la France.
Préambule - Quelle compétitivité stratégique pour la France au XXIe siècle ?
How to make France strategically competitive in the twenty-first century?
The seminar that the CID (Joint Services Defence College), ENA (École Nationale d’Administration) and HEC (School for Advanced Business Studies) are going to hold jointly at the École Militaire is intended to situate military and civil service decision-makers alongside industrialists, all with a shared strategic culture, with a view to the joint development of ways and means, in a study oriented to-wards action in France’s interests.
Qu’il s’agisse de la politique de « pré carré » de Louis XIV ou de cette « certaine idée de la France » qu’a défendue le général de Gaulle, l’histoire de la nation française est marquée par des choix stratégiques majeurs qui lui ont permis de se construire une assise internationale de premier ordre. Alors même qu’elle possède, aujourd’hui, les attributs économiques et démographiques d’une puissance moyenne, la France n’a pas renoncé à cette ambition. Dans un monde qui a quitté le XXe siècle sans que l’on ne sache encore vraiment ce qui caractérisera le XXIe siècle, la France, comme d’autres acteurs de la scène stratégique, s’interroge sur sa stratégie d’action.
L’émergence de nouvelles puissances régionales voire mondiales, l’apparition de nouveaux acteurs – organisations internationales, organisations non gouvernementales, firmes multinationales, mais aussi opinions publiques transnationales et marchés – et de nouveaux enjeux souvent appréhendés au niveau mondial – développement durable, extension de la sphère du droit – confrontent la France et l’Union européenne à la compétition et à l’incertitude.
Dans un monde à la fois plus complexe, plus mobile et plus incertain, la France doit ainsi s’interroger sur les moyens dont elle dispose et sur la place qu’elle souhaite prendre sur la scène internationale, pour adapter ses objectifs et ses structures d’action. Les récents Livres blancs sur la défense et la sécurité ainsi que sur la politique étrangère et européenne de la France témoignent de cet effort.
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