La question du Renseignement a toujours été une des plus difficiles à traiter dans les opérations de maintien de la paix, notamment à l’ONU. L’expérience réussie de l’établissement d’une cellule militaire stratégique en accompagnement de la Finul 2 permet d’envisager un réel progrès dans ce domaine sensible et décisif.
Renseignement et opérations de maintien de la paix ?
Intelligence and peacekeeping operations?
The question of intelligence has always been one of the most difficult to deal with in peacekeeping operations, particularly in the UN. The successful experience of a strategic military cell established with UNIFIL 2 opens up the prospect of real progress in this sensitive but decisive area.
Avec 120 000 hommes et femmes déployés sur presque tous les continents, il est pour le moins étonnant de constater que l’une des faiblesses majeures des opérations de maintien de la paix (OMP) dans le cadre de l’ONU reste, en 2010, l’absence de structures de renseignement dédiées au niveau stratégique.
À la faveur de la transformation du département des opérations de maintien de la paix (DOMP) en vue d’adopter une approche dite « multidimensionnelle », une nouvelle dynamique met en relief la nécessité d’irriguer la chaîne de commandement de ces opérations par un renseignement prenant en compte toutes les dimensions du conflit. Il s’agit, pour le Secrétaire général et ses collaborateurs, de disposer d’une autonomie de décision le mettant à l’abri des possibles influences des intérêts particuliers des États.
Une telle évolution constitue un changement profond et témoigne d’une volonté réelle de redonner une efficacité à l’Organisation, car elle dépasse les contradictions habituelles entre transparence et « renseignement ». Les leçons des théâtres d’opérations, parfois amères au regard des échecs relatifs d’opérations telles que le Rwanda ou la Somalie, font apparaître l’effort des chefs tactiques ou opératifs pour s’assurer des capacités de recueil et d’analyse de l’information visant au minimum la sauvegarde de leurs contingents. Aujourd’hui, le besoin d’un renseignement plus structuré semble trouver une réponse au travers d’expériences concrètes et par la création de nouvelles structures d’analyse de l’information au siège même de l’ONU.
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