À partir de l'ouvrage de Ferdinand Otto Miksche, Moskaus indirekte Strategie - Erfolge und Niederlage (Seewald, 1983, 432 pages).
À travers les livres - De la stratégie indirecte soviétique
Depuis quelque quarante ans Ferdinand Otto Miksche a l’habitude de faire périodiquement le point de la situation mondiale et d’indiquer comment il en voit le développement dans les domaines militaires et stratégiques. Sa clarté et surtout son originalité contraignent les spécialistes de la dissuasion telle qu’on la conçoit généralement à l’Ouest à réfléchir sur les thèses politico-militaires qu’il propose.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, alors qu’à Londres il appartenait à l’état-major du général de Gaulle, il a donné sa mesure en prédisant dès janvier 1944, et sans avoir reçu le moindre renseignement des Anglo-Saxons, où et comment se déroulerait le débarquement allié (1).
Dans les décennies 1950 et 1960, alors que la perspective de la guerre nucléaire suscitait dans le monde atlantique une véritable angoisse, Miksche n’a pas cessé de répéter : « La guerre nucléaire n’aura pas lieu ». Sans épouser toutes les idées de M. McNamara, notamment sur la façon dont les États-Unis doivent jouer leur rôle de première puissance économique mondiale, il pense comme lui que « les armes nucléaires n’ont strictement aucun sens sur le plan militaire. Elles ne servent à rien, sauf à dissuader l’adversaire de les employer ».
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