Les récentes attaques menées par la Chine à la frontière nord du Vietnam viennent nous rappeler la situation de la péninsule indochinoise où les Vietnamiens continuent leur action de mainmise sur ce qui constituait l’ensemble des anciennes colonies françaises. C’est au Cambodge que cette action est la plus apparente actuellement, ce qui ne va pas sans incidents avec la Thaïlande voisine. Elle soulève cependant de violentes oppositions de la part de tous les voisins.
Le Vietnam dans la 3e guerre d'Indochine
À la fin de la deuxième guerre d’Indochine en avril 1975, le Vietnam se trouve aussitôt engagé dans une nouvelle guerre faite d’affrontements diplomatiques ou armés avec la Chine et le Cambodge, d’abord soigneusement dissimulés ou niés, mais qui finiront par éclater au grand jour. Ce sera l’invasion du Cambodge, puis le conflit avec la Chine, qui auront pour conséquence d’intensifier les luttes internes que connaissait déjà le parti communiste du Vietnam, longtemps présenté comme un bloc monolithique, et finalement son éclatement avec, en particulier, l’exclusion du général Giap et la montée d’une nouvelle génération de militaires et technocrates. Le Vietnam aura aussi la révélation que les intérêts nationaux peuvent passer avant la solidarité internationale communiste, non seulement pour la Chine, mais aussi pour l’URSS, alors que la formation d’une fédération indochinoise se heurte à de nombreux et importants obstacles. Aujourd’hui, de par ces événements, le Vietnam offre un visage nouveau. Il est devenu une base militaire pour l’URSS, un ennemi de la Chine et de l’ASEAN (1) et fait face à des guérillas dans toute l’Indochine. Cependant, le Vietnam se refuse à s’avouer vaincu, préférant continuer le combat sur tous les fronts.
Le conflit sino-vietnamien
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