L'auteur fait ici un tableau de la politique récente du président Reagan au Moyen-Orient et des difficultés que rencontrent les Américains dans cette région du globe. Mais peut-on éluder les véritables problèmes sans s'engager dans des imbroglios sans fin ?
États-Unis, Liban, Jordanie : ajustements difficiles
Douloureusement émus, le 23 octobre 1983, par le massacre des marines auprès de Beyrouth, les États-Unis infléchissent, durant les premiers mois de 1984, leur politique orientale. Nonobstant d’énergiques déclarations antérieures, ils annoncent, le 7 février, le retrait de leur contingent de la force multinationale stationnée au Liban et ils se résignent, le 6 mars, à l’annulation, par le gouvernement libanais, de l’accord passé sous leurs auspices, le 17 mai 1983, avec Israël.
Cependant, le président Reagan maintient fermement le plan qu’il a lancé le 1er septembre 1982, en vue d’établir un cadre pour le règlement du problème palestinien. Il confirme, voire accentue, l’« alliance stratégique » avec Israël. Et, tout en manifestant méfiance, voire hostilité, à l’encontre de la Syrie, qu’il estime menaçante, il renonce à obtenir du Congrès, pour la Jordanie, un armement jugé par celle-ci indispensable à sa défense.
Principal partenaire des États-Unis en vue du règlement palestinien envisagé, le roi Hussein se sent frustré ; il exprime sa déception en termes vigoureux, qui choquent outre-Atlantique. Néanmoins, il s’associe aux préoccupations américaines au sujet du Golfe. Non sans amertume il poursuit, discrètement, la préparation d’une « solution jordanienne » au problème palestinien, capital à ses yeux.
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