L’Initiative de défense stratégique est toujours l’objet de nombreuses réflexions, et le restera longtemps ! En janvier dernier, nous avons publié « Candide et l’IDS », article d’un jeune administrateur au Sénat ; cette fois-ci, c’est un auteur fidèle de notre revue qui nous livre ses « idées non conformistes » sur ce sujet. Force nous est de reconnaître une certaine similitude d’argumentation, même si la forme est différente.
Idées non conformistes sur l'Initiative de défense stratégique (IDS)
Depuis trois ans le débat fait rage en Occident sur l’Initiative de défense stratégique proposée par le président Reagan dans son discours du 23 mars 1983. Très rapidement, se sont constitués de véritables clans sur cette question : celui des « pour », voulant ignorer ou sous-estimer les difficiles problèmes scientifiques et stratégiques à résoudre ; celui des « contre », soulevant toutes les objections imaginables, fussent-elles ridicules, si elles peuvent influencer un public mal informé en fait, malgré la « sur médiatisation » de cette question.
Ces positions sont très généralement irrationnelles, car on cherche presque en vain un « pour » reconnaissant l’ampleur des problèmes à résoudre, ou un « contre » voulant bien admettre que les difficultés ne sont peut-être pas insurmontables. Notons à ce sujet que M. Gorbatchev a largement montré, par ses propositions, qu’il prend l’IDS américaine très au sérieux ; pourtant on ne saurait le classer dans le clan des « pour » ; mais il a d’autres responsabilités que les ténors de l’intelligentsia occidentale.
Devant ces positions il nous a semblé utile de tenter de faire le point, en nous appuyant sur les banales connaissances de l’honnête homme de cette fin du XXe siècle.
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