La version française de Rita
Depuis 1983, l’armée de terre a entrepris d’équiper ses grandes unités (armée, corps d’armée, divisions) en RITA. Ce plan d’équipement se déroule normalement, et, déjà, plus de la moitié de l’ensemble des forces en est dotée. De l’avis unanime des utilisateurs et des observateurs étrangers, ce nouveau système de transmissions révolutionne l’exercice du commandement, tant ses performances sont impressionnantes. Cette « aventure » qui a commencé il y a quelque vingt-cinq ans a tenu ses promesses et une ère nouvelle s’ouvre pour les transmissions tactiques militaires.
Dès 1960, la section d’études et de fabrication des télécommunications (SEPT), soucieuse de tirer parti des nouvelles techniques — numériques — et de l’évolution technologique dont les perspectives semblaient prometteuses, se préoccupe d’étudier une nouvelle génération de matériels de transmissions. Parallèlement à cette action, un groupe de travail présidé par l’inspecteur des transmissions oriente ses réflexions vers la constitution d’un système de transmissions tactiques cohérent au niveau d’une grande unité. Ses conclusions sont déposées dans un rapport adressé en mai 1969 à l’état-major de l’armée de terre (EMAT).
Le commandement doit pouvoir disposer d’un système de transmissions mobile, protégé, souple et fiable, capable de s’adapter facilement à des situations tactiques variées. L’expérimentation entre 1969 et 1971 des matériels de 1re génération permet de tirer un certain nombre d’enseignements pour la mise au point des matériels dits de 2e génération. Ces derniers préfigurent ceux dont sont dotées nos unités aujourd’hui. Pendant la décennie 1970-1980, un groupe de travail opérationnel s’attache alors à définir les caractéristiques militaires des équipements, à étudier le cadre d’emploi et l’organisation du réseau ainsi que son commandement. Il est amené à proposer un plan d’équipement qui évite toute rupture de la capacité opérationnelle des forces.
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