La perception internationale des problèmes sud-africains
Kaléidoscope, mosaïque, mille-feuille ; voilà quelques-unes des images employées pour faire comprendre et souligner la diversité de l’Afrique du Sud. Mon pays est tout cela et plus. Carrefour ethnique et culturel, le Tiers Monde y côtoie le « premier monde » (à « l’occidentale »). Cette imbrication d’éléments fort complexes exige une approche prudente, qui ne peut se contenter des amalgames et simplifications à la mode. En réaction, on comprend la boutade : « Si vous avez une solution au problème de l’Afrique du Sud, nul doute que vous soyez mal informé ».
L’ironie est que la simplification a changé de bord. Au départ l’apartheid (ou politique de développement séparé) était une réaction simpliste aux problèmes posés par la complexité ethnique du pays. Mais juste au moment où nos dirigeants commencent à abandonner leurs certitudes simplistes et annoncent la fin de l’apartheid, à l’étranger on prône des sanctions elles aussi simplistes et des mesures punitives.
On a évoqué la mosaïque ethnique que le pays partage avec le reste de l’Afrique au point de vue tribal. Mais, greffée sur cette variété ethnique, il y a une indéniable complexité sociologique parce que l’Afrique du Sud est plus développée que tout autre État africain. Nous y trouvons donc tous les enchevêtrements de classes, de professions, d’habitats urbains et ruraux, de religions.
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