Présentation
Le sujet de notre débat est aujourd’hui l’Afrique du Sud et le volume de l’assistance souligne l’intérêt qu’il éveille. Les problèmes ne manquent pas et provoquent des prises de position aussi violentes qu’opposées ; les partis politiques, les nations parfois, ne s’en privent pas. Puis-je dire que les ministres de l’une ou l’autre des religions chrétiennes prennent parfois des attitudes dans lesquelles le fidèle a quelque difficulté à retrouver la charité ? La référence à un prix Nobel récent n’est pas toujours marquée par la paix qu’il devrait inspirer. Pour les uns, l’Afrique du Sud n’est que l’expression durable des vieilles erreurs du monde blanc. Pour d’autres les difficultés vécues naissent d’interventions politiques plus soucieuses du malheur de l’Occident que du bien du monde noir. Puis-je rappeler, pour notre distraction commune, un propos récent de M. Jacques Soustelle trouvant à cet Occident quelque parenté avec le fabuleux catoblépas qui dévorait ses propres pattes sans s’en apercevoir ?
L’information est difficile, je le sais, et la passion liée au seul mot d’apartheid est plus réelle que la connaissance exacte de sa signification politique aujourd’hui. Le Comité d’études de défense nationale a souhaité, avec objectivité et sérénité, présenter quelques données essentielles du problème. Il ne peut, comme la Fondation d’études stratégiques du CSU hier à Munich, réunir des ministres d’Afrique du Sud, de Namibie ou du Bophutatswana, mais le souci de sincérité de nos orateurs est grand. Je les remercie vivement de leur témoignage.
M. Pierre Mayer, inspecteur général des Finances, traitera de l’apartheid et de la dévolution du pouvoir.
M. Jean-Marc Kalflèche, journaliste et grand reporter au Figaro puis au Quotidien de Paris, évoquera l’environnement africain de l’Afrique du Sud.
Enfin, M. Desmond Colborne, directeur de la Fondation de l’Afrique du Sud, organisme privé, nous parlera de la perception internationale des problèmes sud-africains. ♦