L'auteur nous apporte sur les pays arabes et musulmans des informations et un point de vue originaux ou insuffisamment approfondis ailleurs. Ici, il évoque avec clarté l'attitude courageuse du gouvernement algérien dans ses actions pour assurer l'avenir du pays tout en restant très fidèle aux préceptes du Coran.
Algérie et islam
Sans pour autant admettre, avec certains géographes, qu’il y a « des islams », on peut constater qu’en dépit de sa plénitude unitaire l’islam est vécu, selon les lieux et aussi selon les temps, de différentes manières. De la sorte, auprès de certains peuples et dans certaines circonstances, le fait musulman revêt une signification plus intense ou plus complexe qu’ailleurs.
Tel est, croyons-nous, le cas de l’Algérie. Dès lors, si nous souhaitons étudier la politique et la diplomatie de cet État, particulièrement important à nos yeux à maints égards, il sera sans doute à propos de nous enquérir, tout d’abord, de la manière dont le peuple algérien, en ses institutions comme en ses opinions et comportements, vit l’islam. Les grands textes qui régissent le pays, et entre autres, la Charte nationale dans ses deux versions de 1976 et de 1986, font à l’islam une large place. Certains commentaires émis en Algérie éclaireront, d’ailleurs, les rapports du pouvoir et du peuple algérien avec l’inspiration musulmane.
D’autre part, depuis son accession à l’indépendance, l’Algérie a eu à enregistrer de vigoureuses influences islamiques issues de l’extérieur, et surtout celle des fondamentalistes, intégristes ou islamistes (1). Réagissant de manière efficace à leur endroit, elle élabore, sur la base de réflexions très approfondies, une véritable « politique musulmane », dont certains traits paraissent dès maintenant fermement dessinés.
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