La défense est globale, elle est l'affaire de tous les citoyens ; l'esprit de défense est inséparable de l'éducation. C'est à partir de ce principe qu'un protocole d'accord a été signé en 1982 entre les ministres de la Défense et de l’Éducation nationale. Mais il s'agissait de passer aux actes ; la modification des programmes scolaires en était un, la formation des enseignants en matière de défense en était un autre. L'auteur, après avoir organisé un séminaire sur cette dernière question en février 1988, nous présente la synthèse des mesures prises.
La formation de défense des enseignants
Le 23 septembre 1982, le ministre de l’Éducation nationale et le ministre de la Défense ont signé un protocole d’accord qui affirmait : « L’éducation est un acte global qui n’est pas réductible aux activités scolaires ; l’esprit de défense est une attitude civique qui n’est pas limitée aux activités militaires ».
C’est ainsi que l’éducation civique a été réintroduite dans les programmes des écoles élémentaires et des collèges en 1985 (1), avec « pour objectif de développer chez l’élève le sens de l’intérêt général, le respect de la loi, l’amour de la république ». Ces programmes entrent progressivement en application. Ils le seront pour la classe de troisième en 1989. Dans les lycées, le programme de terminale comprendra également, à partir de 1989, un chapitre sur le rôle et la place de la France dans le contexte géopolitique actuel du monde, et sur sa politique de défense.
La nécessaire formation des enseignants
Mais le succès de ces mesures passe obligatoirement par la formation en matière de défense des enseignants, et plus particulièrement des professeurs d’histoire et géographie, des professeurs de lettres et des instituteurs. Il est donc nécessaire qu’ils aient les moyens de rassembler les connaissances qu’ils vont devoir transmettre, et la conviction que « la défense est le prix de la liberté » : l’armée qui en est l’ultime rempart ne doit pas être associée à l’idée de mort, mais à celle de vie dans la liberté.
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