Juin 1988 - n° 488

L'auteur nous fait part de ses réflexions sur les problèmes présents et à venir posés à la France et à l'Europe dans le domaine de la défense. Il fait un certain nombre de recommandations que les gouvernements – et les opinions publiques – se devraient d'étudier avec soin et de suivre. Lire les premières lignes

  p. 9-16

Les réflexions de l'auteur sur des sujets délicats sont toujours d'une grande richesse et nous permettent de voir plus clair dans le jeu inextricable des relations internationales. Ici, il aborde le thème particulièrement difficile mais très actuel et permanent qu'est la crise, et nous amène à en découvrir toutes les facettes. Lire les premières lignes

  p. 17-30

La défense est globale, elle est l'affaire de tous les citoyens ; l'esprit de défense est inséparable de l'éducation. C'est à partir de ce principe qu'un protocole d'accord a été signé en 1982 entre les ministres de la Défense et de l’Éducation nationale. Mais il s'agissait de passer aux actes ; la modification des programmes scolaires en était un, la formation des enseignants en matière de défense en était un autre. L'auteur, après avoir organisé un séminaire sur cette dernière question en février 1988, nous présente la synthèse des mesures prises. Lire les premières lignes

  p. 31-37

Historien et spécialiste des relations internationales, l'auteur nous fait part de ses réflexions sur les conséquences de l'accord Reagan-Gorbatchev sur la défense de l'Europe, et évoque tout spécialement l'attitude de la République fédérale d'Allemagne (RFA). Il fait de plus quelques suggestions judicieuses sur ce que devrait être la politique française face à ce nouveau contexte. Lire les premières lignes

  p. 39-46

L'auteur aborde un sujet extrêmement préoccupant : notre déclin démographique. C'est en effet pour deux raisons majeures que nous devons être inquiets : d'abord parce que la situation sera dramatique au début du XXIe siècle, ensuite parce qu'on a l'impression que les Français n'en sont absolument pas conscients malgré l'information qui leur est donnée.

  p. 47-56

Appartenant tous deux à la commission « défense économique » du CERD, il est particulièrement remarquable que les auteurs se soient passionnés pour un sujet dont la méconnaissance est générale et pourtant d'une importance capitale pour la vie et la survie de la Nation… et d'ailleurs de l'Europe ! Ils lancent un cri d'alarme auquel nous ferions bien de porter attention. Dans un article à paraître, ils nous entretiendront de la place de l'entreprise dans la défense économique.

  p. 57-65

Cette étude historique, remarquablement écrite, est fort intéressante par la claire narration des faits et par les enseignements et réflexions auxquels elle conduit, en particulier sur les conflits de faible intensité, de plus en plus nombreux en cette fin du XXe siècle. Les lecteurs pourront rapprocher ce texte de l'article du général Forget paru en juin 1986 et traitant de la stratégie d'action extérieure.

  p. 67-84

L'auteur avait déjà publié un article sur les « perceptions allemandes du plan Rogers », à une époque où la nouvelle doctrine de l'Otan faisait grand bruit sur le Vieux Continent. Ayant suivi les questions européennes et les perspectives du marché unique de 1993 comme assistant parlementaire à l'Assemblée nationale, il nous livre une étude approfondie sur les rapports économiques possibles entre la Communauté économique européenne (CEE) et le Conseil d'aide économique mutuelle (CAEM) ou COMECON piloté par l'URSS.

  p. 85-99

Où en est, à l’heure actuelle, face aux percées de l’intégrisme islamique, la Turquie dont le modèle moderne, occidentalisé, avait été rêvé par Mustafa Kemal Ataturk ? Lire les premières lignes

  p. 101-112

Il y a presque 3 ans, l'auteur avait montré un certain optimisme dans la réalisation, mais à long terme, du Grand Maghreb arabe. De nombreux événements, de nombreuses rencontres et discussions ont eu lieu depuis cette époque entre les États intéressés. L'auteur nous présente l'état actuel de ce grand projet et son sentiment sur l'avenir. Lire les premières lignes

  p. 113-126

Spécialiste de l'Extrême-Orient, l'auteur aborde ici un domaine économique : la Chine et ses efforts dans la recherche pétrolière. Mais en tout état de cause, un tel sujet a toujours partie liée avec la défense, par ses répercussions sur le potentiel militaire et les relations internationales : pensons aux différends, en mer de Chine du Sud, de la RPC avec le Vietnam, l'Indonésie, la Malaisie, Brunei ou les Philippines.

  p. 127-141

La réduction du nombre des armements nucléaires d'une part, l'hostilité d'États envers nos essais dans le Pacifique d'autre part, ont conduit l'auteur à poser un certain nombre de questions sur les essais nucléaires. Il avait déjà répondu à quelques-unes dans un précédent article en juin 1987 ; il poursuit son plaidoyer dans cette livraison, et il nous semble que l'époque en est judicieusement choisie.

  p. 143-153
  p. 155-160

Chroniques

Ce mois-ci, du 17 au 21, le Sommet des chefs d’État et de gouvernement des sept pays les plus industrialisés va se tenir à Toronto. Il y sera essentiellement question d’une réforme des politiques agricoles du monde occidental, un sujet d’importance en vue des négociations du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) qui se dérouleront en décembre 1988 à Montréal. La situation n’est pas brillante et la baisse du prix des céréales, 60 % en deux ans, ne profite qu’à l’Union soviétique, voire au Japon, mais aucunement au Tiers-Monde comme on pourrait le penser. Les États-Unis suggèrent de supprimer en dix ans toutes les subventions accordées à l’agriculture, une manière pour eux de s’en prendre à la Communauté européenne accusée d’octroyer indûment des aides à l’exportation. Il est vrai que la perspective de l’élection présidentielle américaine ne favorise pas la compréhension des Américains, qui mènent plus que jamais une politique fort agressive envers la CEE (Communauté économique européenne). Lire les premières lignes

  p. 161-164

• Le numéro de mars-avril 1988 de Survival, organe de l’Institut international d’études stratégiques de Londres, contient deux articles sur les forces classiques en Europe et une étude sur l’évolution de la doctrine militaire soviétique. Lire la suite

  p. 165-170

En ce mois de campagne électorale, les problèmes de défense n’ont pas eu l’avantage de retenir l’attention ni des candidats ni de l’opinion. Voyons-y l’effet d’un consensus qui pour être constamment mis en avant pourrait bien masquer quelques divergences, notamment dès lors que serait abordée la question de l’unification européenne. Nous n’en sommes pas encore là et le sujet de ce mois reste à coup sûr l’Accord de Genève sur l’évacuation des troupes soviétiques d’Afghanistan. Lire la suite

  p. 171-173

Pays en voie de développement et dépendant largement de l’aide extérieure, notamment dans le domaine militaire, l’Égypte s’est peu à peu dotée d’une industrie de défense importante, diversifiée et ambitieuse. Actuellement, elle subvient à une part importante de ses besoins en armement mais aussi commence à exporter dans les pays arabes. Lire les premières lignes

  p. 174-178

L’IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale) poursuit sa mission d’enseignement et d’étude des problèmes de défense. Outre ses sessions annuelles et régionales, l’Institut organise de nombreux colloques et séminaires. Ses 4 500 anciens auditeurs constituent une communauté soudée de personnalités compétentes et acquises à l’esprit de défense, qu’elles contribuent à diffuser dans les différents secteurs de la société. Il convient de noter l’ouverture internationale de l’Institut ; tous les deux ans, il organise une session à l’usage de personnalités africaines, civiles et militaires. À l’issue d’un séminaire franco-allemand, en juillet 1987, le ministre de la Défense, André Giraud, a annoncé la première session européenne de l’IHEDN, décidée par l’UEO (Union de l’Europe occidentale) en 1986. Cette session de 10 à 15 jours rassemblera en novembre 1988 une soixantaine de participants des pays de l’UEO, et devrait être suivie de sessions annuelles organisées par les autres États. Quant au CHEAr (Centre des hautes études de l’Armement), il continue à former de hauts responsables de l’armement, et à promouvoir l’esprit de coopération entre tous les milieux concernés par les fabrications. Lire les premières lignes

  p. 179-182

Les marins osèrent quitter durablement les repères fixes de la terre lorsqu’ils surent utiliser aux fins de la navigation les objets spatiaux naturels que sont les astres. La maîtrise de cette technique leur ouvrait les immensités océaniques, rendant particulièrement aiguë la question des communications avec la métropole. On sait par exemple que les succès de Suffren aux Indes eurent peu d’effet politique, la nouvelle de ses victoires n’étant parvenue à Versailles qu’après la conclusion du traité de paix. Lire les premières lignes

  p. 183-186

La finalité d’une mission de chasse est la destruction des objectifs en vol et au sol. Aussi, quelles que soient les conditions, le pilote de combat doit-il être capable de délivrer avec précision un armement approprié. Ce savoir-faire ne sera obtenu qu’à l’issue d’un entraînement adapté au tir aérien. Cela n’est pas sans poser de nombreux problèmes dont les causes essentielles sont : la nécessité de disposer de champs de tir aux dimensions compatibles avec les performances des munitions (gabarit de sécurité) ; la difficulté de créer des conditions d’exécution aussi proches que possible de celles du temps de guerre ; le coût élevé des armements, des cibles et des dispositifs de restitution associés, ainsi que des moyens nécessaires à leur mise en œuvre. Lire les premières lignes

  p. 187-191

Les relations internationales sont actuellement dominées par les conversations américano-soviétiques qui semblent concerner, en dehors des problèmes du désarmement, un certain nombre de points chauds. Washington attend des signes de bonne volonté de Moscou et celui-ci cherche à profiter du renouvellement de son équipe dirigeante pour se tirer à son avantage des impasses où l’intransigeance, l’immobilisme et le dogmatisme l’avaient conduit. En Afrique, la pénétration des pays socialistes présente un double aspect : elle peut prendre la forme d’une cohabitation avec les puissances occidentales ; elle peut consister également en un appui apparemment inconditionnel, là où des tensions existent, à l’un des adversaires, soit que l’autre ait voulu antérieurement se ranger aux côtés des pays occidentaux, soit que l’engagement soviétique oblige ces derniers à protéger plus ou moins cet adversaire. Lire les premières lignes

  p. 192-199

* (Après 1870, 1914, 1939 et maints autres échecs de la dissuasion « conventionnelle »…), l’histoire semble bien nous enseigner que le souhait d’une Europe libérée des armes nucléaires n’est pas compatible avec l’aspiration à une Europe libérée de la guerre. Lire la suite

  p. 200-200

Bibliographie

Jacques Sapir : Le système militaire soviétique  ; Éditions La Découverte, 1988 ; 343 pages - Henri Paris

En substance, l’auteur a procédé à une évaluation exhaustive et minutieuse de l’appareil militaire soviétique. Cela le conduit, en premier lieu, à une comparaison avec les systèmes occidentaux. En second lieu, il développe la thèse d’une volonté, affirmée depuis les années 1930, de promouvoir les forces armées, afin d’en faire l’argument premier d’une politique étrangère, ce qui a abouti à une situation paradoxale et non voulue par les militaires : la militarisation de la société soviétique. Lire la suite

  p. 201-203

Pierre Morisot : Mais que font donc ces militaires au fond de leurs casernes ?  ; Éditions A. Pedone, 1987 ; 160 pages - J. H.

À une époque où les grands sujets politico-stratégiques, tels l’Initiative de défense stratégique, le Traité de Washington, la perestroïka, etc., suscitent de multiples réflexions toutes plus approfondies les unes que les autres, il n’est pas désagréable de se ménager un moment de récréation par la lecture d’un ouvrage tout à la fois humoristique et émouvant, qui plus est bien écrit, ce qui n’est pas la caractéristique de tout ce qu’on peut lire actuellement ! Lire la suite

  p. 203-204

Zeïn Saad : Les chemins sahraouis de l’espérance  ; L’Harmattan, 1987 ; 190 pages - Claude Le Borgne

Le triste conflit du Sahara occidental se perpétue dans une discrétion que le Front POLISARIO s’efforce de percer, tant par ses actions militaires régulièrement renouvelées que par son activité diplomatique. Voici un petit livre, écrit par un de ses militants, qui présente les thèses du Front avec une mesure qu’il convient de saluer, part étant faite à l’inévitable lecture patriotique de l’histoire saharienne. L’auteur prend un recul louable par rapport aux habituelles proclamations révolutionnaires, progressistes et anti-impérialistes. Il évoque la bénéfique alliance qui pourrait unir, la paix acquise, la République sahraouie et ses voisins du Grand Maghreb dans la lutte contre le sous-développement. Il reproduit en annexe une lettre de Mohamed Abdelaziz, secrétaire général du Front, au roi Hassan II, qui ne manque pas d’allure. Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais elle l’annonce ; le pseudonyme choisi par l’auteur le confirme : saad, c’est le « bon augure ».♦

  p. 204-204

Jean-Louis Dufour : La révolte de l’Aïr, 1916-1917  ; Centre d’études sur l’histoire du Sahara, 1987 ; 255 pages - Claude Le Borgne

On signale aux lecteurs férus d’histoire coloniale l’excellent essai du colonel Dufour, sur l’un des épisodes les plus douloureux de cette histoire. Appuyé sur un examen attentif des archives nationales, le livre retrace le drame vécu par nos anciens, en 1916 et 1917, entre le pays des Oulliminden et le Tibesti, et qui culmine avec le siège d’Agadès par le chef touareg Kaossen le Senoussi. Lire la suite

  p. 204-204

Revue Défense Nationale - Juin 1988 - n° 488

Revue Défense Nationale - Juin 1988 - n° 488

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Juin 1988 - n° 488

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