L'industrie électrométallurgique française
Les fonctions de l’industrie électrométallurgique avec l’électrochimie, d’une part, l’électrosidérurgie, d’autre part, peuvent prêter à quelque incertitude. Du moins, est-il certain que les principaux produits qui en dépendent sont les métaux légers (aluminium, magnésium, sodium) et les ferro-alliages. Ces produits présentent un caractère fondamental commun, tenant au rôle essentiel joué par l’énergie électrique dans leur élaboration, soit dans la cuve d’électrolyse, soit au four électrique.
Sauf les exceptions qu’ont pu faire naître les nécessités de la guerre, il n’y a eu dans le monde d’industrie électrométallurgique notable que là où se trouvait de l’énergie électrique en abondance et à bas prix. C’était le cas de la France. Comment, en outre, ne pas rappeler d’un mot, l’année, où va être célébré le centenaire de sa naissance, que Moissan, chimiste français, a été à l’origine de l’emploi du four électrique pour la réduction des minerais, ainsi que pour la fabrication du carbure de calcium et Héroult, un autre Français, l’inventeur, en 1886, de la fabrication de l’aluminium par électrolyse, en même temps que l’américain Hall ?
Tributaires de l’énergie électrique, les usines électrométallurgiques se sont installées, au début de ce siècle, alors qu’on ne savait pas encore transporter le courant électrique, là où il y avait des chutes d’eau leur permettant d’avoir de grandes quantités d’énergie dans des conditions acceptables. C’est pourquoi elles sont très fortement concentrées dans les régions de montagne. On les trouve principalement dans les Alpes, en basse Tarentaise, en Maurienne, qui a été surnommée la vallée de l’aluminium, dans la Romanche et, également, dans les Pyrénées et le Massif Central. En tout, une trentaine d’établissements produisent en France des ferro-alliages et une douzaine de l’aluminium.
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