Dans notre livraison de mars 1988, l'auteur nous avait présenté le bilan pour l'année 1987 des mesures de confiance et de sécurité en Europe. Ici, il fait maintenant le bilan pour l'année 1988 et semble montrer un certain optimisme pour l'avenir, en raison de nouvelles convergences apparues entre l'Est et l'Ouest.
Mesures de confiance et de sécurité en Europe : le bilan de 1988
Dans notre livraison de mars 1988, M. Victor-Yves Ghebali, maître de conférences à l’université Jean Moulin Lyon III et politologue réputé, nous avait présenté le bilan pour l’année 1987 des mesures de confiance et de sécurité en Europe. Dans le texte qui suit, il fait maintenant le bilan pour l’année 1988 et semble montrer un certain optimisme pour l’avenir, en raison de nouvelles convergences apparues entre l’Est et l’Ouest.
Pour la deuxième année consécutive, et alors que la réunion de Vienne sur les Suites de la CSCE a poursuivi ses travaux sans encore aboutir, le régime de Stockholm sur les mesures de confiance et de sécurité (MDCS) a fait l’objet d’une mise en œuvre concluante. On présentera ici les grandes lignes de la pratique de 1988 avant d’examiner l’avenir des MDCS dans la perspective de la prochaine étape de la Conférence sur le désarmement en Europe (CDE) et à la lumière de récentes déclarations par lesquelles les membres du Pacte de Varsovie ont exposé, de manière inhabituellement explicite, leurs vues sur la question.
CALENDRIERS ANNUELS
Échangés entre le 27 octobre et le 13 novembre 1987, les calendriers des activités militaires notifiables en 1988 ont émané de huit pays de l’Alliance atlantique (RFA, Belgique, Danemark, États-Unis, France, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni), de tous les pays du Pacte de Varsovie à l’exception de la Roumanie (comme en 1987) et de deux pays neutres (la Suisse et, pour la première fois depuis l’instauration du régime des mesures de confiance d’Helsinki, la Finlande). Le tableau ci-après résume la situation par rapport à celle de 1987.
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