Politique et diplomatie - La partie de tous les dangers
En ce crépuscule du XXe siècle, la vieille Europe demeure au centre de l’échiquier diplomatique mondial.
Certes, les mouvements majeurs, qui, depuis longtemps déjà, esquissent le XXIe siècle, se situent hors de l’Europe : percée industrielle, technique, financière de l’Asie maritime ; éveil difficile de colosses à l’aube de la modernité (Chine, Inde…) ; explosion démographique de l’Asie, de l’Afrique, de l’Amérique latine… Mais il existe toujours des écarts, des contradictions entre les vagues de fond et les politiques. L’Asie est encore un chantier, où importe en premier lieu la performance économique et où les hiérarchies de la puissance restent instables : qui, il y a une dizaine d’années, au lendemain de la débâcle du Vietnam, imaginait une Corée du Sud triomphante ou une Thaïlande en plein essor économique ? L’Afrique, enlisée dans ses difficultés de développement, est toujours embourbée dans des conflits post-coloniaux, qui s’assoupissent ou se résorbent plus ou moins (corne de l’Afrique, Angola-Namibie, Sahara occidental).
Depuis la crise des euromissiles (1979-1983), l’Europe confirme ce statut d’objet privilégié, de cœur du système international. Ici, semble-t-il, se joue, d’ici l’an 2000, l’ultime bras de fer Est-Ouest.
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