Devant les initiatives à sensation de Mikhaïl Gorbatchev, les Occidentaux s'interrogent et fort heureusement restent – pour l'instant – prudents. L'auteur nous incite, fermement mais avec humour, à cette circonspection : il nous livre en effet quelques réflexions, pleines de bons sens, d'E. Perret, ancien capitaine de zouaves, combattant de la guerre de Crimée.
La perestroïka et le testament de Pierre le Grand
L’URSS n’a pas le choix. Le désastre de son économie lui a imposé la « perestroïka » ; celle-ci exige encore plus d’austérité ; elle nécessite le transfert de ressources humaines et matérielles vers les secteurs de production. Où les trouver, sinon dans les forces armées ?
M. Gorbatchev doit donc pratiquer un certain désengagement militaire et en vendre à l’étranger les images les plus utiles : celles du désarmement et des règlements à l’amiable. Il le fait avec talent ; il a plus de succès, semble-t-il, dans cette entreprise de charme que dans l’assainissement de son économie.
L’heure est donc à la détente. Elle est bienvenue ; les médias assurent avec succès sa promotion, les opinions en sont imprégnées. Mais est-elle conjoncturelle ou structurelle et définitive ? On se plaît à la considérer comme permanente car elle est présentée comme telle par une information portant surtout sur l’« actualité », soit l’immédiat et l’instantané. Cette image est rassurante, nous nous en contentons.
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