L'auteur, ancien président de la Commission de défense nationale (1986-1988) de l'Assemblée nationale, nous a fait parvenir le texte d'une de ses interventions, dont le sujet nous intéresse particulièrement : la défense de l'Europe. Nous notons l'importance majeure qu'il attache à la construction de l'Europe politique. Lire la suite
Devant les initiatives à sensation de Mikhaïl Gorbatchev, les Occidentaux s'interrogent et fort heureusement restent – pour l'instant – prudents. L'auteur nous incite, fermement mais avec humour, à cette circonspection : il nous livre en effet quelques réflexions, pleines de bons sens, d'E. Perret, ancien capitaine de zouaves, combattant de la guerre de Crimée. Lire les premières lignes
Les arguments présentés ici ont été avancés dans des articles et à l'occasion de colloques, mais ils ne semblent pas recueillir beaucoup d'échos. Les Européens en effet restent – à l'exception toutefois des Britanniques – des « continentaux » et paraissent se désintéresser de la mer et de l'outre-mer. Pourtant, s'ils souhaitent appartenir à une troisième superpuissance susceptible de naître en 1993, il est indispensable qu'ils élargissent leur vision et étendent au monde le champ de leurs réflexions.
Après son article très argumenté sur le front Nord de l'Europe, l'auteur traite maintenant de l'océan Arctique, zone stratégique très particulière où les éléments naturels constituent des facteurs prépondérants. On y constate, là encore, la rivalité entre les deux Grands, qui se manifeste essentiellement par des activités sous-marines difficilement décelables, la détection acoustique, active ou passive, étant très perturbée. Lire les premières lignes
L'auteur nous livre ses réflexions sur les dangers que présente, à terme, une option neutraliste pour assurer la sécurité d'une Europe dont la défense active serait rendue inutile par la disparition de « la menace ». Rappelant le contenu juridique de ce concept politique historiquement peu respecté par les autres, il insiste sur la situation actuelle des neutralités et des neutralismes en Europe occidentale. Le constat établi peut déranger, mais il ne peut laisser indifférents tous ceux qui partagent notre foi profonde dans les valeurs de la démocratie, qui demeure, selon la formule consacrée, « le pire des régimes… après tous les autres ».
En octobre 1988, l'auteur, directeur d'un groupe d'études spécialisé dans les analyses prospectives internationales, avait publié un article sur la désinformation. Poursuivant son œuvre de mise en garde de l'opinion, il dénonce ici, le débordement de nos cultures par l'irrationalité ; les exemples qu'il cite sont particulièrement édifiants.
Cet article est particulièrement intéressant, car il nous montre que derrière une façade de projets louables se profilent toujours, en URSS, les mêmes méthodes. Nos lecteurs pourront faire la comparaison entre cette « culture de la guerre » inculquée à la jeunesse soviétique, avec notre démocratique mais timide retour à l'éducation civique, exposé par Marie-Lucy Dumas dans notre revue d'avril.
Depuis trois ans nous n'avions plus évoqué l'île d'Aphrodite où coexistent difficilement Chypriotes grecs et turcs. L'auteur nous rapporte les arguments avancés dans les négociations à la fois par la Turquie et la république turque de Chypre Nord afin de trouver un accord. Nous retiendrons cette appréciation, in fine, peu encourageante : « lésion torpide résultant des coups de force de Makarios et Sampson, la déchirure chypriote semble devoir persister ».
Les relations en général entre le Japon et l'Europe constituent un sujet délicat, et les aspects économiques n'échappent pas, loin s'en faut, à cette constatation. L'auteur, qui nous apporte toujours fidèlement des informations et ses réflexions sur le pays du Soleil-Levant, étudie précisément, dans l'article qui suit, l'évolution des relations CEE-Japon, avec leurs difficultés et leurs possibilités de coopération compte tenu du grand marché européen de 1993. Lire les premières lignes
Ce thème des relations Chine-Vatican est rarement abordé, et pourtant il s'agit d'un aspect des relations internationales particulièrement intéressant, ce qui en fait une étude originale. On y retrouve la Chine avec, quel que soit en fait le gouvernement en place, des modes de pensée fort éloignés des nôtres et toujours surprenants.
L'innovation est un thème à l'ordre du jour : le ministre de la Défense a un conseiller spécial en ce domaine et récemment la DGA a organisé un colloque sur ce même sujet. L'auteur avait publié dans notre revue en avril 1979 un article intitulé : « L'État et l'innovation ». Il a souhaité nous présenter un bilan dix ans plus tard et il propose une ligne de conduite permettant d'aller vers « plus de modernité d'État ».
L'Europe de 1993 nous contraindra-t-elle à remodeler notre configuration administrative ? Le débat s'est ouvert, ces derniers temps, sur la nécessité d'agrandir nos régions pour les placer sur un pied d'égalité avec celles des autres pays de la Communauté. Nous en revenons ainsi à la thèse de M. Jean-Jacques Servan-Schreiber qui préconisait, au début des années 1970, une Europe des régions.
Chroniques
Lorsqu’en juillet 1976, le philosophe italien Lanza del Vasto crut bon de manifester à Creys-Malville aux côtés des écologistes, il apportait à leur cause l’appui de sa spiritualité, mais ne faisait-il pas erreur ? Disciple de Gandhi, ne s’associait-il pas à des pratiques conduisant à la violence et aux excès de toutes sortes faute d’accepter le compromis ? De plus, il n’était aucunement prouvé que le nucléaire civil fût plus nocif que les traditionnelles industries chimiques et l’on savait qu’il avait fait moins de victimes que les coups de grisou. La catastrophe de Tchernobyl (1986) n’est pas liée au processus nucléaire, mais bel et bien à l’incompétence des hommes et à l’impéritie d’un régime. Lire les premières lignes
La Revue de l’Otan de février 1989 célèbre le 40e anniversaire de l’Alliance atlantique avec des articles du président américain George Bush, du secrétaire général de l’Otan Manfred Wörner, du ministre des Affaires étrangères italien Giulio Andreotti et James Schlesinger, ancien secrétaire à la Défense américain. Analysant « les trois ères de la stratégie de l’Otan », François Heisbourg, directeur de l’International Institute for Strategic Studies (IISS), estime que la dissuasion graduée, en dépit des conceptions divergentes des Européens et des Américains, et des inquiétudes de l’opinion, « s’est avérée remarquablement durable et adaptable ». Face aux incertitudes de la situation actuelle, il prône « l’amélioration de la défense classique et la modernisation des forces nucléaires, (avec) une participation accrue de la France au processus de planification de la défense (sans réintégration dans le commandement militaire) ». Lire les premières lignes
L’opinion publique, notamment américaine, s’est récemment émue de la pénétration soviétique sur le marché de l’armement au Proche-Orient, dans des pays qui se tournaient jusqu’alors exclusivement vers l’Occident. Lire les premières lignes
La précédente chronique faisait état des études entreprises pour moderniser et diversifier le service militaire. Le même sujet ayant été abordé par la libre opinion de Jean-Philippe Reboul et Nicolas Tenzer en mars 1989, et ayant suscité des réactions diverses – ce qui est habituel ! –, il n’est pas inutile d’apporter quelques compléments au débat, et d’ouvrir d’autres voies de réflexion à plus long terme. Lire les premières lignes
L’Aérospatiale, en coopération avec la société allemande Messerschmitt-Bölkow-Blohm (MBB), étudie actuellement la réalisation d’un missile guidé par fibres optiques, « Polyphème », qui permettra de détruire chars et hélicoptères à des distances de plusieurs dizaines de kilomètres, hors de la vue du tireur. Lire la suite
Les effectifs de la Marine baisseront en 1989 comme ceux des autres armées. Après le plan de déflation 1984-1988, la restructuration interne effectuée de 1986 à 1988 et la résorption d’un sureffectif antérieur, ce seront environ 6 000 marins d’active qui auront été perdus, remplacés par seulement 1 500 appelés. Ceux-ci représentent désormais près de 30 % des 66 000 hommes de la Marine nationale. Trouver des équipages suffisamment nombreux et compétents pour armer les navires est un problème aussi ancien que la marine elle-même. La maîtrise de cette question est fondamentale. Lire les premières lignes
Il est communément admis que la force aérienne est seule capable de s’opposer immédiatement et efficacement à une attaque soudaine. C’est la raison pour laquelle les installations de l’Armée de l’air, et tout particulièrement ses plates-formes aéronautiques, seraient à coup sûr des objectifs prioritaires pour un agresseur éventuel. Lire les premières lignes
Aux deux extrémités de la mer Rouge, la situation politique évolue de manière différente. Au nord, la réouverture du canal de Suez et les accords de Camp David (1978) ont permis de régler le contentieux égypto-israélien et de restituer au Caire les territoires occupés, y compris l’enclave de Taba, avec la neutralité attentive de la Jordanie et la bénédiction plus lointaine de l’Arabie saoudite. Dans cette région, pour l’heure, la tension est circonscrite entre Israël et les Palestiniens. Moscou et Washington, en essayant d’élargir leurs alliances sans effrayer leurs alliés respectifs, cherchent à faire déboucher un accord bilatéral sur une conférence générale de la paix qui consacrerait la réconciliation officielle de l’Égypte avec le monde arabe. Ni les États-Unis, ni l’URSS ne sont directement impliqués dans les troubles qui opposent les différents clans palestiniens à Israël, notamment à Gaza, et, plus loin, les divers partis libanais à la Syrie. Les navigations dans le canal et dans le golfe d’Akaba restent libres, ce qui ne peut que satisfaire Le Caire et Tel-Aviv. Lire les premières lignes
Bibliographie
C’est une histoire particulièrement fouillée et documentée des relations entre les États-Unis et l’Europe pendant la période 1973-1983, que, comme l’indique son sous-titre, nous présente dans cet ouvrage magistral Pierre Mélandri, à la fois ancien normalien et ancien de Harvard, et maintenant professeur de civilisation américaine, qui vient de publier par ailleurs une biographie très remarquée du président Ronald Reagan. Précisons tout de suite qu’il traite le sujet d’une façon particulièrement intéressante, puisqu’il ne se borne pas à analyser les problèmes stratégiques survenus dans l’Alliance (Otan) pendant la période considérée, mais qu’il prend aussi en compte ses problèmes économiques, se situant ainsi au niveau de la politique au sens le plus complet du terme. Lire la suite
On connaît la compétence de Lilly Marcou, spécialiste du mouvement communiste international. C’est donc avec une attention particulière qu’on lira ce livre, où elle aborde le problème de l’heure : le retournement soviétique ou, pour reprendre les mots de Mikhaïl Gorbatchev, « notre nouvelle mentalité politique ». L’ouvrage, qui traite presque exclusivement des relations internationales, est articulé en deux parties. La première décrit le nettoyage idéologique entrepris pour restaurer « la confiance perdue », la seconde les orientations nouvelles de la politique extérieure de l’URSS. Chacun des points étudiés dans l’une et l’autre partie est l’occasion d’un précieux retour sur le passé. Lire la suite
Trois hommes semblables et différents à la fois viennent d’unir, dans un livre, leur volonté de témoigner sur une affaire africaine qui leur tient à cœur. Le premier, Yves Bréheret connaît, aime et ressent l’Afrique. Ses reportages sont connus des africanistes depuis bien des années, qui y puisent une information teintée du romantisme de ceux qui donnent tout pour une cause ou un pays, et de ce soupçon de naïveté d’où sortent les convictions affirmées. Le second, Édouard Sablier, s’est attaché depuis plusieurs années à démontrer à la grande opinion publique du monde libre francophone les éléments et relais de la politique étrangère soviétique de modification par tous moyens de l’organisation sociale planétaire. Le troisième, Olivier d’Ormesson, parlementaire européen, nous fournit un texte mêlant des notes de voyage et une chronologie de l’action du Parlement européen à propos d’un homme : Jonas Savimbi, chef de la résistance en Angola. Lire la suite
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