C'est sans doute un exercice périlleux que de consacrer un article à la pérennité du rôle des unités blindées dans notre système de défense, alors que certains pensent qu'une dissuasion fondée sur des moyens exclusivement nucléaires est suffisante, que d'autres estiment que des systèmes d'armes plus légers, plus nombreux et moins chers permettraient d'assurer la défense du territoire.
Les blindés, leur avenir
Personne ne conteste que l’apparition des blindés à la fin du premier conflit mondial a été décisive, que les principaux champs de bataille de la Deuxième Guerre mondiale ont été marqués par la prééminence des formations blindées. Et depuis, de nombreux conflits, limités dans l’espace certes, tels que les affrontements israélo-arabes et Iran-Irak, ont continué de faire un large appel aux unités de chars.
Dans les négociations actuelles sur le désarmement à Vienne, on constate que les engins blindés sont au cœur du débat ; ce n’est pas un hasard. Tout laisse penser, en outre, que leur limitation quantitative se traduira corrélativement par un effort qualitatif sur les parcs résiduels.
Sans doute rôle et missions des blindés, compte tenu de l’évolution du champ de bataille aéroterrestre et des technologies, méritent-ils une réflexion à laquelle nous invitons le lecteur en examinant successivement : les caractéristiques prévisibles des conflits futurs, le rôle des blindés dans de tels conflits, l’évolution du char vers le « système blindé » avec l’apparition du Leclerc, premier char de la 3e génération, la participation des technologies dans cette évolution.
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