Le défi des armements terrestres à l'aube du XXIe siècle
Personne ne doute que notre industrie de défense ait réussi. Il suffit de constater ses réalisations au profit de l’indépendance du pays et ses succès à l’exportation. Mais, précisément, ces réussites lui imposent aujourd’hui de procéder rapidement à une profonde transformation pour faire face aux évolutions en cours dans tous les domaines, mais plus encore qu’ailleurs peut-être, dans celui de l’armement terrestre. Pour la DGA, le dossier est ouvert ; c’est ainsi que peu après le salon de Satory, au début du mois de juillet, le Giat quittera le giron de la DGA pour se lancer dans le grand bain de la concurrence économique.
Cette décision était, tout simplement, une nécessité. Pour le Giat lui-même d’abord, car il devait de plus en plus faire face à une concurrence sévère dans un marché en stagnation et parce qu’il devait rapidement sortir de son isolement et trouver des partenaires susceptibles de l’aider à mettre en valeur son savoir-faire particulier. Sa transformation en société nationale permettra une meilleure mise en valeur des compétences et à terme une pérennisation des équipes. Cette évolution était également nécessaire pour le pays. Avec la complexité croissante des armements, l’armée de terre doit plus que jamais tenir compte des conditions économiques auxquelles sont fournis les matériels.
Chacun voit bien en effet qu’avec cette transformation, sont en jeu les conditions scientifiques, techniques, industrielles et économiques du maintien de la sécurité du pays.
Il reste 79 % de l'article à lire