L'aureure connaît parfaitement les pays d’Amérique latine et spécialement ceux d’Amérique centrale. Après une décennie d’affrontements meurtriers accompagnés d’une véritable catastrophe économique, les élections nicaraguayennes et la volonté de cinq présidents centre-américains semblent avoir permis l’amorce réelle d’un processus de paix dans celle région. Bien des défis sont à relever, mais lorsque les armes se taisent et que les peuples se remettent au travail, aidés économiquement par l’extérieur, l’avenir paraît plus souriant.
Nouvelle donne en Amérique centrale
Les élections nicaraguayennes du 25 février 1990, remportées par Mme Violetta Chamorro au nom de l’union nationale d’opposition (UNO, coalition électorale de 14 partis politiques opposés au front sandiniste de libération nationale, FSLN), marquent l’ouverture d’une nouvelle étape après dix ans d’affrontements idéologiques, politiques et militaires qui avaient inscrit l’Amérique centrale dans le catalogue des grands points chauds du globe.
L’avancée d’un processus de paix
Ce scrutin constitue une avancée importante dans le processus de paix, bien que certains observateurs le croyaient enterré après l’intervention militaire nord-américaine au Panama et l’offensive générale de la guérilla salvadorienne en novembre dernier. Au contraire, ces accès de tension, loin d’embraser toute la région comme on aurait pu le craindre à une autre époque, ont fait place à une volonté d’apaisement, qu’il convient de replacer dans le contexte international à la fois de désengagement des grandes puissances des conflits régionaux et de remise en question par les tenants de solutions révolutionnaires des stratégies et des objectifs suivis pendant les années quatre-vingt.
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