Les transferts de technologie de l’Ouest vers les pays de l’Est, officiels, officieux, même par espionnage industriel et « piratage », ont fait l’objet de quelques articles dans notre revue. Avec les changements survenus dans ces États, des stratégies visibles ou occultes vont se mettre en place dans ce domaine ; en particulier, quelles vont être les orientations du Cocom ? Cet organisme va-t-il même survivre ? L'auteure s’efforce d’apporter des réponses à ces questions, et en tout cas recommande aux Occidentaux de rester circonspects.
Science et défense - Les transferts de technologie dans les pays de l'Est
Transférer des technologies aux États du CAEM (Conseil d’aide économique mutuelle, limité ici à l’URSS et à ses membres européens), c’est les céder à des pays qui constituaient, jusqu’à présent, une alliance militaire hostile puisqu’ils étaient tous membres du Pacte de Varsovie. Or, c’est grâce à la supériorité qualitative de son armement, c’est-à-dire à son avance technologique, que l’OTAN a pu maintenir la parité avec un Pacte quantitativement plus fort.
La question des avantages et des inconvénients des transferts de technologie vers les pays du CAEM est cruciale, car elle est au cœur de la sécurité occidentale : elle est le fondement de la politique de contrôle des transferts de technologie ; elle doit être à nouveau examinée aujourd’hui à la lumière des récents bouleversements intervenus à l’Est.
Le besoin soviétique et le bilan coûts-avantages
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