L'auteur, colonel adjoint au chef de cabinet du Chef d'état-major de l'Armée de l'air, est naturellement amené, dans le cadre de ses activités, à étudier les problèmes de stratégie aérienne et d'emploi des armes aériennes. Il nous fait part ici des réflexions que lui ont inspirées le conflit du Golfe.
Guerre du Golfe et stratégie aérienne
Trente-neuf jours d’opérations aériennes autonomes, suivis d’une manœuvre aéroterrestre décisive, ont donc mis fin à l’occupation irakienne du Koweït. Alors que d’aucuns, assurément de bonne foi, prévoyaient une guerre longue et difficile, ce conflit aura finalement été mené avec le minimum de pertes tant civiles que militaires.
Compte tenu du caractère déterminant de la phase préparatoire, on peut qualifier cette guerre comme ayant été, contre toute attente, essentiellement aérienne.
Le propos de cet article est triple ; il est : tout d’abord d’examiner, à l’heure où un cessez-le-feu vient d’être signé, la stratégie aérienne qui a été employée dans le Golfe ; ensuite de noter, compte tenu de la situation complexe dans laquelle la coalition a eu à opérer, la particularité de la mise en œuvre de cette stratégie ; enfin d’aborder, en observateur, quelques-unes des « leçons » qui peuvent être tirées, en première analyse, de ce conflit majeur de l’ère moderne.
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