L'auteur développe des arguments permettant de définir un « outil militaire » en tenant compte des événements récents, d'un certain nombre de contraintes, financières en particulier, et de la délicate question : armée de métier ou de conscription.
Au-delà de l'an 2000 : quelle armée ?
Les bouleversements politiques en Europe, les accords de désarmement entre pays de l’Otan et du Pacte de Varsovie, la guerre du Golfe, autant d’événements imprévisibles et imprévus qui, en moins de deux ans, modifient ou vont modifier les conditions de notre sécurité. La soudaineté de ces changements provoque instinctivement — sauf en matière budgétaire — un certain attentisme, qui semble par contagion paralyser aussi la recherche de perspectives à long terme pour notre outil militaire.
Cet article propose quelques réflexions et une solution qui prêtera évidemment à discussion, mais ne serait-ce pas déjà un résultat positif ? Faudrait-il nous résigner en effet à subir l’accélération de l’histoire, au lieu d’essayer de préparer l’avenir pour mieux le maîtriser ?
Nous devons au contraire étudier avec objectivité, mais aussi une certaine imagination, les conséquences prévisibles des événements récents. Nous ne pouvons pas non plus sous-estimer les capacités futures de la technologie au regard de la confirmation éclatante de certaines de ses capacités actuelles dans la guerre du Golfe, même si, face à un adversaire statique et très inférieur technologiquement, les conclusions doivent être très prudentes. Les coûts de cette technologie doivent aussi être pris en compte, mais évalués dans le contexte général de l’efficacité des fonctions. Ainsi dessiné, le cadre prospectif nécessite de proposer un outil militaire adapté aux nouvelles contraintes et opportunités.
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