Beaucoup d’analystes estiment que l’Asie pourrait bien être le continent phare du XXI^e siècle en raison du développement d’un certain nombre de pôles de croissance qui ont vu l’émergence de nouveaux pays industrialisés (NPI). Parmi ceux-ci, la Malaysia ⁽¹⁾ a réussi à sortir des schémas traditionnels du sous-développement en mettant à profit le dynamisme de sa population diversifiée et ses importantes ressources (en particulier forestières et minières). L’embellie économique de ces dernières années a suscité un climat de confiance qui pourrait attirer de plus en plus d’investisseurs dans cet État attachant.

Fédération de Malaysia

Une population hétérogène

Aujourd’hui, la Malaysia ⁽²⁾ compte 18 millions d’habitants qui se répartissent de la façon suivante : 54 % de Malais, 35 % de Chinois, 10 % d’Indiens et 1 % de groupes divers (essentiellement des Britanniques et des réfugiés vietnamiens). Les Malais fournissent l’essentiel de la population rurale ; ils ont pratiquement l’exclusivité de la culture du riz et vivent traditionnellement dans les kampungs (petits villages de maisons de bois construites sur pilotis). Dans les villes, ils sont souvent fonctionnaires. À Bornéo, les Protomalais, plus connus sous le nom de « Dayaks », pratiquent le « ladang » (agriculture sur brûlis) et la chasse. La culture malaise ne trouve pas seulement ses fondements dans l’islam, mais elle puise également une partie de ses valeurs dans les concepts préhistoriques de la haute Asie ainsi que dans les religions et les arts de l’Inde. Le caractère pluraliste de sa civilisation constitue une importante source de richesse pour le pays.