Les relations extérieures de la Grande-Bretagne
La Grande-Bretagne a la même population que la France, mais un territoire de moitié. Son PIB représente 79 % de celui de la France. Son histoire est à double titre comparable, de l’Empire romain, dont elle a aussi fait partie, à l’empire colonial qu’elle s’est également constitué. Comme la France, la Grande-Bretagne tire fierté de sa démocratie — aboutissement d’un processus lent et évolutif outre-Manche — et de l’intégrité de son territoire, nul envahisseur n’ayant plus occupé le pays depuis 1066 (Guillaume le Conquérant). Longtemps ennemis, nos deux pays ont enterré la hache de guerre en 1815 et, rivaux de longue date, c’est ensemble qu’ils ont livré les trois grands conflits du siècle, deux guerres mondiales et la guerre froide. Sans la Grande-Bretagne et le rôle qu’elle a joué dans les années 40, l’Europe n’aurait pas le visage qui est le sien aujourd’hui.
Pour la Grande-Bretagne, comme pour d’autres, la politique étrangère a pour premier objet de défendre l’intégrité du territoire et l’essor de la nation. Les moyens mis en œuvre à cet effet sont divers, tant en France qu’en Grande-Bretagne : forces armées efficaces, ambassades à l’étranger et siège au Conseil de sécurité des Nations unies. La Grande-Bretagne, qui exporte 40 % de son PIB et tire sa subsistance de son commerce marchand à l’étranger, a le plus grand besoin de stabilité dans le monde, car celle-ci alimente les échanges et se nourrit, elle, d’aide au développement et d’esprit de compromis dans les négociations internationales.
On se fait parfois une idée fausse en France de la politique étrangère de la Grande-Bretagne. Je suis donc très heureux que l’occasion me soit donnée de rectifier les choses. Je vous parlerai surtout de la place de la Grande-Bretagne en Europe et dans le monde, sans éluder les relations anglo-américaines, et je vous livrerai en conclusion quelques réflexions sur les relations franco-britanniques.
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