Colloque - La Grande-Bretagne
La composition de cette tribune et aussi de cette salle pourrait me dispenser de toute introduction spécifique. Les événements, le contexte pourraient m’en dispenser davantage car tout le monde voit, à l’occasion des négociations transatlantiques, l’importance fondamentale des relations entre la Grande-Bretagne et le monde extérieur, et d’abord les pays européens mais aussi les États-Unis et le reste du monde. Chacun mesure, à l’aune des événements et des épisodes qui se succèdent, combien le rôle de la Grande-Bretagne est à cet égard essentiel. Lire la suite
• Sir Christopher Mallaby nous a rappelé que la France et la Grande-Bretagne étaient les deux puissances nucléaires européennes ; je souhaiterais qu’il veuille bien nous faire connaître son analyse d’une perspective de coopération entre les deux pays dans ce domaine et aussi nous préciser la mission et le fonctionnement de la commission franco-britannique qui a été mise en place à ce sujet. Lire la suite
L’heure met un terme à cette soirée d’études, et la part m’incombe maintenant d’exprimer nos remerciements aux intervenants. Je les exprime à Mme Véronique Riches qui a su remarquablement montrer le contraste entre les progrès récemment accomplis par l’économie britannique et les problèmes de fond qui demeurent et qui soulèvent bien des interrogations passionnantes pour quiconque s’intéresse à l’économie contemporaine. Je remercie Mme Monica Chariot que tant d’entre nous connaissent déjà pour ses travaux sur la société britannique. Lire la suite
Repères - Opinions - Débats
L'auteur est bien placé pour évoquer ce sujet permanent d'actualité : il a en effet été chargé, en 1970, lorsqu'il se trouvait au 2e bureau (renseignement) de l'Armée de terre, de suivre le développement de la crise irlandaise, alors à ses débuts. Elle se poursuivait toujours lorsqu'il fut envoyé à Londres en 1989 comme attaché militaire, et à ce titre, accrédité en république d'Irlande à Dublin, où il a eu de nombreux contacts et de fréquentes conversations sur ce sujet. Cet article complète bien les actes de notre colloque sur la Grande-Bretagne publié dans ce numéro. Lire les premières lignes
Le plan « Armées 2000 », réorganisant nos forces armées sur la base essentielle d'effectifs en diminution significative, a suscité de nombreux articles dans notre revue, notamment sur la défense du territoire national. Parmi les nouveautés, tout spécialement en ce qui concerne les termes, est apparue la « défense militaire terrestre », ou DMT, qui nécessite quelques éclaircissements. C'est pourquoi cet article, fruit des réflexions de l'ancien gouverneur militaire de Metzn, commandant du 1er corps d'armée et de la 6e région militaire, est intéressant. Lire les premières lignes
L'auteur, de l’Académie de Marine, ancien commandant de l’École supérieure de guerre navale ainsi que des forces maritimes de l’océan Indien, contributeur assidu de notre revue, reprend dans cet article une de ses idées-forces, le « stratomonde », qu’il a d’ailleurs déjà brillamment développée devant de nombreux auditoires, et nous montre avec quel état d’esprit l’avenir devrait être organisé pour que soit évité le naufrage de l’humanité. Lire les premières lignes
Voici une excellente analyse de ce nouveau contexte international qui inquiète beaucoup actuellement et dont l'évolution semble dans bien des domaines difficilement prévisible, mais en tout cas menaçante. On écrit beaucoup sur ce thème, le plus souvent en restant dans un « flou » certain et peu constructif ; ce n'est pas le cas de cet article.
Dans notre livraison de mars 1992, un éminent juriste européen, M. Vincent Lecocq, nous avait présenté les éléments essentiels de la convention de Schengen. Ici, l'auteur (lieutenant-colonel, docteur d’État en droit, adjoint au chef de la division des relations internationales de la Gendarmerie nationale), définit avec clarté le rôle particulièrement important que joue cette prestigieuse institution dans la mise en application de la Convention de Schengen et du Traité sur l’Union européenne. Lire les premières lignes
À l'occasion de la quatrième session régulière du Conseil des ministres de la Conférence sur les mesures de confiance et de sécurité en Europe, tenue à Rome à la fin de 1993, voici un point sur les travaux de cette institution. L'auteur, professeur à l'Institut des hautes études internationales de Genève, politologue et spécialiste de la CSCE, nous présente donc ci-dessous une synthèse objective et quelque peu sévère. Lire les premières lignes
Le 15 décembre 1993, 117 pays signent, à Genève, dans le cadre du Gatt, un ensemble de vingt-huit accords (500 pages) achevant la négociation commerciale sans doute la plus ambitieuse de l’histoire. Ainsi se clôt le cycle de l’Uruguay (1986-1993), soit plus de six ans de tractations laborieuses. Lire les premières lignes
Après les difficultés que nous avons rencontrées dans les négociations américano-européennes concernant le GATT à la fin de 1993, cet article nous apporte un jugement intéressant sur le comportement des États-Unis. Ainsi que le précise l'auteur, il s'agit de sa part d'une appréciation strictement économique des relations internationales. Il n'empêche : il est difficile de séparer totalement l'économie des décisions politico-stratégiques ; d'ailleurs, le terme protectionnisme s'applique à la première, alors qu'isolationnisme correspond aux secondes. La discussion reste ouverte.
Nous avons tendance à considérer le Caucase comme une région excessivement complexe où les diverses ethnies ont repris leurs querelles sanglantes depuis l'effondrement de l'URSS. L'auteur, avocat et conseiller du centre d'études diplomatiques et stratégiques, nous apporte toutes informations nous permettant d'avoir un aperçu objectif de la situation dans cette région au fort potentiel : il est cependant bien difficile d'être très optimiste sur son avenir.
Chroniques
Depuis le 25 janvier 1993, l’armée australienne possède son propre centre d’entraînement au maintien de la paix (Australian Defence Force Peacekeeping Centre : ADFPKC). Établi au sein du centre d’entraînement à la guerre (Warfare Centre) de la force de défense australienne, sur la base aérienne de Williamtown, près de Newcastle (Nouvelle-Galles du Sud), ce centre ne dispose encore que de très modestes moyens : cinq à six personnes permanentes. La mission qui lui est dévolue n’en est pas moins vaste. Lire la suite
Depuis 1990, les forces armées britanniques ont lancé un plan de réorganisation baptisé Options for change, qui vise à doter le Royaume-Uni de forces mieux équipées, plus performantes, plus mobiles et plus souples, tout en réduisant son format (smaller but better). À terme en 1995, les effectifs (civils et militaires) auront été diminués de plus de 20 % et d’importantes réductions de structures et des moyens principaux de combat auront été effectuées, en même temps qu’un désengagement d’Allemagne de près de 50 %. Lire la suite
Les profondes modifications que connaît l’Armée de terre, comme l’évolution du format de nos forces ou la participation croissante des armées au règlement des crises pour ne citer que celles-ci, imposent de redéfinir dès maintenant le rôle des personnels de réserve, les conditions de mise sur pied et d’emploi des unités (parmi lesquelles les unités de réserve). Lire la suite
Bibliographie
Après s’être beaucoup intéressé au phénomène « guerre », puisqu’il est l’auteur de Diplomatie et outil militaire, 1871-1991 (Seuil, 1992) et de La guerre au XXe siècle (Hachette, 1993), le professeur Maurice Vaïsse se penche aujourd’hui sur le phénomène qui lui est fondamentalement opposé, c’est-à-dire « le pacifisme », en nous présentant les actes d’un colloque qui s’est tenu sur ce thème en décembre 1991 sous les auspices du centre Arpège (Association pour la recherche sur la paix et sur la guerre). Il en ressort une histoire comparée du pacifisme en Europe entre les années 1920 et 1950, c’est-à-dire focalisée sur les périodes ayant suivi les deux guerres mondiales. L’expérience qui en résulte peut-elle nous être encore utile à l’issue de la guerre froide ? Maurice Vaïsse le pense, puisque, parodiant la célèbre formule de Raymond Aron, il estime que « si la paix est devenue un peu moins impossible, la guerre, elle, est devenue un peu moins improbable ». Lire la suite
Décidément, la navigation dans les eaux internationales se révèle difficile, puisque les atlas de géopolitique se multiplient actuellement. Celui dont nous rendons compte aujourd’hui se propose de nous situer dans un milieu particulièrement mystérieux : il s’agit du nucléaire, et, précise le sous-titre, « des origines à la prolifération ». Il est l’œuvre de deux auteurs, Gérard Chaliand, dont on a déjà apprécié l’Atlas politique du XXe siècle (Seuil, 1988) et l’Atlas stratégique (Complexe, 1993), et Michel Jan, colonel de l’Armée de l’air et spécialiste de l’Extrême-Orient, ce qui explique à la fois l’excellente présentation de l’ouvrage et la méticulosité dont il témoigne. Lire la suite
Notre plaisir de lire la nouvelle édition 1993 de l’ouvrage de M. Yves-Marie Laulan est hélas tempéré par la justesse du pessimisme que l’auteur laissait percer dans les conclusions de son édition de 1991. Que d’événements, que de bouleversements, mais aussi que d’incertitudes dans ces deux dernières années qui requièrent un nouveau tour du monde. L’effritement du deuxième gendarme mondial, le soviétique, est l’exemple même, aux sens propre et figuré, du processus de balkanisation. Autour de ces Balkans en feu, l’Europe de l’Est balance entre le chaos et la renaissance, et l’autre Europe hésite, à l’image des soubresauts de la Berd (Banque européenne pour la reconstruction et le développement), entre plusieurs thérapies. Une reprise économique y serait un ballon d’oxygène bien délicat à manier entre les néo-communistes et la poudrière yougoslave. « La république dévore ses enfants » et la Russie émerge difficilement des ruines militaires, économiques, politiques et diplomatiques laissées par l’empire rouge. Lire la suite
Pression des éditeurs ou nécessité de témoigner, le général Morillon ne pouvait échapper à cet exercice qu’on imagine loin de sa nature : publier le récit de l’extraordinaire expérience que ce soldat a vécue, de mars 1992 à juillet 1993 en ex-Yougoslavie, et qui lui a valu la considération, la reconnaissance et l’amitié de ses concitoyens. De cette ultime et petite épreuve le général s’est encore bien sorti, écrivant avec simplicité une sorte de journal de marche qu’il baptise lui-même chronique. L’expérience est riche et, sous la chronologie, apparaissent au fil des pages les absurdes épreuves d’un peuple qu’on dissèque ainsi que les efforts et les risques qu’assument, dans cette sinistre situation, les forces de l’ONU. Lire la suite
Alain Mine définit le Moyen-Âge comme une époque où disparaît l’autorité légitime au profit de structures spontanées, floues et aléatoires. Or « notre génération ne connaîtra d’autre horizon que celui-là ». Comment donc le brillant essayiste voit-il cet horizon ? Lire la suite
Il est des auteurs qui vagabondent autour de leur sujet jusqu’à s’égarer en chemin. Bruno Colson n’encourt pas un tel reproche : Jomini-ci, Jomini-là, ce Suisse est présent à chaque page, dans les malles de Sherman comme dans la cantine d’Eisenhower, et on nous persuaderait volontiers qu’il hantait les nuits arabiques de Schwarzkopf. Lire la suite
À considérer la carte qui orne la couverture, on peut s’étonner de constater que deux pédoncules situés à l’extrême nord-ouest occupent plus des deux tiers du livre, alors que la Malaysia n’a droit qu’à 13 lignes. Il s’agit d’un choix délibéré sur lequel l’auteur s’explique en introduction. Or sa compétence océanique est incontestée, puisque, parmi les publications de la défunte Fondation pour les études de défense nationale (FEDN), il n’a abandonné que les blizzards de l’Arctique à l’amiral Besnault. Lire la suite
Annoncé comme un succès médiatique, La guerre d’Algérie de Pierre Miquel est avant tout un livre d’ambiance. Dans un style très vivant, à la façon d’un reportage ou d’un roman de Faulkner, l’auteur nous décrit dans le détail les théâtres intérieur et extérieur de la guerre : on passe ainsi dans la même page des condamnations de la Ligue arabe aux réactions des diplomates de l’Est et de l’Ouest et aux conversations de couloir de l’ONU, avant de revenir aux manifestations de rappelés, aux hésitations des musulmans, aux positions passionnées des Européens, aux « rapports sur le moral » des colonels et aux modes d’action opérationnels et psychologiques de l’armée. Il en ressort l’impression, qui n’est pas fausse, d’une grande diversité des situations, des terrains et du peuplement, des comportements et des états d’esprit, qui font que l’Algérie ne se réduit pas, comme beaucoup l’ont cru, à ce qui se passe sur le forum d’Alger, mais que la situation générale est extrêmement complexe, pour ne pas dire confuse, en raison de cette diversité même et de ses répercussions sur les opinions algériennes, métropolitaines et internationales. Lire la suite
La naissance du bateau s’inscrit naturellement dans la marche de l’humanité vers l’inconnu et les terres nouvelles, et la guerre sur mer est aussi vieille que les peuples. Depuis le navire de papyrus de l’Égypte jusqu’à la trirème et aux polyrèmes géantes de Byzance, l’homme n’a cessé de perfectionner le bateau pour s’assurer de la victoire sur mer et pour dominer son ennemi. Lire la suite
Dans son ouvrage particulièrement bien documenté, Jean Sarkis nous livre une étude sur l’ensemble de la guerre du Liban depuis 1975, année des premiers affrontements entre chrétiens et Palestiniens, jusqu’à la fin de 1992 où de nouvelles donnes ont été mises en place. Même si l’auteur ne développe pas la genèse des dix-sept années du conflit, la plupart des spécialistes s’accordent pour souligner la responsabilité des Palestiniens dans le déclenchement du drame libanais. Imposés au Liban par les autres pays arabes, leur nombre a considérablement augmenté jusqu’à atteindre 15 % de la population locale. Ces 400 000 réfugiés ont considéré le pays d’accueil comme un État de remplacement, instituant leur souveraineté sur des régions entières. Cette minorité difficilement assimilable a, d’autre part établi sur place des bases militaires à partir desquelles les feddayin ont lancé des actions de commandos contre Israël, provoquant ainsi des interventions violentes et massives contre le pays du cèdre. Lire la suite
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