Alors que se déroule la Conférence sur le renouvellement du TNP, l'auteur nous présente une sorte d'état des lieux, et qui constitue un prélude au dossier sur la lutte contre la prolifération que nous préparons pour cet été.
L'extension du Traité de non-prolifération (TNP)
Signé en 1968 à l’instigation des États-Unis, de l’URSS et du Royaume-Uni, le traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) est entré en vigueur en 1970 pour vingt-cinq ans. Symbole de la détente qui s’instaurait entre les deux supergrands d’alors, le TNP fut rejoint, dès l’origine, par 98 pays (1) (sur moins de 147 pays en 1970). En février 1995, l’Argentine après des atermoiements rejoignit le TNP en devenant ainsi le 169e État. Le TNP se présente donc comme un traité quasi universel puisqu’il regroupe 169 signataires sur 192 États en 1995, même si certains pays clés refusent encore d’en faire partie.
À New York, du 17 avril au 12 mai 1995, les États parties se prononcent sur l’extension du TNP, soit pour une période illimitée, soit pour une période déterminée, soit pour une série de périodes déterminées reconductibles, automatiquement ou non.
L’enjeu est important, car le TNP a des mérites incontestables et l’échec de la conférence de 1995 porterait un rude coup à la lutte contre la prolifération nucléaire.
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