L'auteur se pose la question : les États-Unis sont actuellement l'unique superpuissance, mais le resteront-ils ? Après une analyse minutieuse de tous les aspects, extérieurs comme intérieurs de la « grande république », il répond affirmativement, en tout cas pour le moyen terme, et il estime d'ailleurs que c'est notre intérêt le plus évident : l'histoire l'a démontré.
États-Unis, seule superpuissance
Depuis l’effondrement de l’empire soviétique, Washington se trouve être désormais le pôle unique de régulation internationale. Ce fut la situation dans laquelle se trouva la République romaine, en 146 av. J.-C., après la chute de Carthage.
Du point de vue géostratégique, par ailleurs, les États-Unis occupent, à l’échelle du monde, au cœur d’un sous-continent qu’ils dominent sans partage, une situation qui n’est pas sans analogie avec celle de la Grande-Bretagne par rapport à l’Europe de 1815 à 1914. Le territoire britannique était inviolé depuis 1066 ; la seule agression directe que la République américaine ait eu à subir se situe à Pearl Harbor, à des milliers de kilomètres des côtes californiennes.
Cette position de seule superpuissance, soustraite à toute menace directe d’envergure, amène les Américains à repenser leur stratégie, adaptée jusqu’alors au monde bipolaire prédit par Tocqueville. Toutefois, de nombreux signes inquiétants viennent faire douter de la capacité des États-Unis à assumer, à terme, ce nouveau rôle mondial.
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