La Défense nationale et la Banque
Les problèmes de la banque, relativement à la défense nationale se sont toujours posés, mais sous d’autres formes que celles qu’on leur connaît aujourd’hui. C’est en effet toute la question des rapports entre la guerre et l’argent en général. Depuis les temps les plus anciens, pour mener une guerre, il faut avoir des moyens financiers et économiques. Comment se procurer ces moyens, comment les utiliser au mieux, comment paraître riche quand on est pauvre ? Voilà le problème des rapports de la défense nationale et de la banque.
Si l’argent est le nerf de la guerre (1), au moins faut-il savoir l’employer à bon escient. Il y a une stratégie et une tactique de l’argent dans la préparation de la guerre, dans sa conduite, dans son règlement final. L’expression « Finances de guerre » englobe un vaste domaine à l’intérieur duquel la banque occupe une place très importante, et cela de tous temps. C’est cette délimitation qu’il faut effectuer, en insistant sur l’évolution du problème lui-même. En effet, la forme première du recours à la banque par les guerriers se retrouve dans la constitution, la conservation, l’usage du Trésor de guerre. Par la suite, l’État fait appel aux avances des banquiers, puis aux manipulations monétaires. Il en vient enfin aux réglementations économiques, financières et fiscales. Les paiements d’indemnités par les nations vaincues apportent, par contre, des ressources plus incertaines.
Il ne serait pas sans intérêt de passer en revue l’application de ces méthodes employées par les souverains ou les peuples pour bien saisir le problème de la banque et de la défense nationale. Cet examen serait riche d’enseignements, et surtout il montrerait que ces méthodes ont toujours été au moins aussi subtiles qu’aujourd’hui, si ce n’est plus.
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