Le retour du Likoud au pouvoir en Israël, avec la nomination de M. Netanyahu comme Premier ministre, ne pouvait qu’inquiéter et faire craindre que le processus de paix au Proche-Orient ne se bloquât, avec même le risque d’un nouveau conflit israélo-arabe. L'auteur analyse cette situation et nous livre ses réflexions faites de craintes et d’espoir.
Paix menacée au Proche-Orient
Incontestablement, le retour du Likoud au pouvoir, le 31 mai 1996, a poussé le Proche-Orient dans une période d’instabilité lourde de conséquences. En effet, la ligne dure adoptée par le chef de file de la droite israélienne, M. Benyamin Netanyahu, a mis le processus de paix, déjà difficile, en danger. Dès lors, un climat de tension persiste non seulement entre Israéliens et Palestiniens, mais aussi entre l’État hébreu et le monde arabe dans son ensemble.
Dans ce contexte, l’analyste reste perplexe. Est-il vrai, comme on l’a cru, que « le processus de paix historique au Proche-Orient » est irréversible ? Le danger de son effondrement est-il, au contraire, bien réel ? Le blocage actuel n’est-il qu’un prélude à une nouvelle confrontation militaire dans la région ? Bien que la situation au Proche-Orient soit en pleine évolution, il paraît d’ores et déjà intéressant de se pencher sur les derniers événements depuis l’accession de M. Benyamin Netanyahu au poste de Premier ministre en Israël et de tenter d’analyser les limites des interventions de puissances étrangères pour désamorcer la crise. Enfin, il serait utile d’examiner les perspectives offertes par la région au moment où la paix se retrouve, une nouvelle fois, à la croisée des chemins.
Une partie de bras de fer entre Israéliens et Palestiniens
Les changements intervenus sur la scène politique israélienne en mai 1996 ont ouvert une nouvelle page dans les relations entre Israéliens et Palestiniens. Dès lors, un dialogue de sourds s’est instauré entre le gouvernement hébreu dirigé par M. Netanyahu et l’Autorité autonome palestinienne ayant pour président M. Yasser Arafat, sur la question du redéploiement de l’armée israélienne d’Hébron, tandis qu’une nouvelle « bataille » autour de Jérusalem s’engageait entre les deux parties avant même que les négociations sur le statut définitif ne commençassent.
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