« Sans liberté d’action, pas de véritable souveraineté nationale ; sans partage équilibré des efforts, pas de sécurité européenne durable » ; telle est la contradiction dans laquelle la France refuse de laisser enfermer son effort de défense. Tel est aussi le thème qu’explore aujourd’hui Jean Dufourcq dans la continuité des réflexions qu’il conduit sur le renouveau de la politique de sécurité de la France et dont notre revue se fait régulièrement l’écho ( « Sécurité et initiatives », novembre 1993). Lire les premières lignes
Chroniques
Pour leur permettre de remplir, dans les meilleures conditions, les missions qui leur ont été assignées, les forces maritimes ont besoin de bases en territoire métropolitain et, si possible, de quelques points d’appui outre-mer. Lire les premières lignes
Avec le resserrement du dispositif, les contraintes budgétaires croissantes et les grandes réformes entreprises dans le cadre de la professionnalisation, l’avenir du ministère de la Défense s’annonce comme délicat, le « faire mieux avec moins » s’imposant à tous. Lire les premières lignes
Fléau de santé publique, tragédie humaine, phénomène de société, objet de politiques publiques, source de déviance et d’insécurité, la toxicomanie apparaît sans conteste, au même titre d’ailleurs que le sida, le chômage et l’exclusion, comme une des principales menaces auxquelles demeure confronté, en cette fin de XXe siècle, le monde occidental, victime d’une sorte de cancer qui gangrène ce qui représente sa force vive et son avenir, son dynamisme et ses espoirs, à savoir sa jeunesse. Par-delà la stigmatisation nécessaire et consensuelle du péril toxicomaniaque, seulement entamée par les débats sur la dépénalisation totale ou partielle des infractions liées à l’usage de drogue, cette forme de délinquance et de criminalité s’affranchit allègrement des frontières sociologiques et physiques entre les États (criminalité organisée, trafic international et blanchiment des capitaux occultes), mais aussi entre les zones urbaines et rurales. Lire la suite
Le budget du ministère français de la Coopération atteindra, en 1997, 6,27 milliards de francs, alors qu’il était en 1996 de 7,28 milliards, ce qui correspond à une baisse de 7,8 %. C’est depuis l’année 1993 que ce budget connaît en fait une tendance à la baisse : – 0,9 % en 1993 ; – 3,7 % en 1994 ; – 1,9 % en 1995 ; – 5,4 % en 1996. Jusqu’à présent, cette baisse s’est expliquée par plusieurs facteurs notables tels que la réduction progressive des effectifs des coopérants ou celle, récente, des crédits d’ajustement structurel, et notamment la fin des mesures d’accompagnement financières liées à la dévaluation du franc CFA dans les 14 pays de la zone franc, décidée en 1994. De l’avis de tous, ces éléments constituent une évolution positive de la politique de coopération et même, comme l’explique le ministre Jacques Godfrain, « un succès de notre politique d’aide ». Elle permet un mouvement de recentrage de la coopération française, en particulier la relance de l’aide, projet qui a considérablement souffert des effets de la crise financière et de l’endettement des pays du champ. Lire la suite
Ces derniers mois, à l’exemple de Ieng Sary, la plus grande partie des Khmers rouges s’est ralliée au gouvernement de Phnom Penh. Ces ralliements ne sont pas sans porter en eux le germe de nouvelles tensions. L’ancien Khmer rouge, puis chef du gouvernement provietnamien, actuellement second Premier ministre, Hun Sen, a su faire de ce succès gouvernemental une victoire personnelle. Plus rien ne semble pouvoir empêcher le chef des ex-communistes cambodgiens d’exercer un contrôle absolu du pouvoir. Lire la suite
Bibliographie
Ayant pu apprécier, encore tout récemment, son article intitulé « La dissuasion, un concept galvaudé », et avant plusieurs autres, celui paru en 1984 qui portait le même titre que son livre d’aujourd’hui, les lecteurs de cette revue connaissent déjà bien les idées stratégiques du général Michel Forget ; ou plutôt de « ce » général Michel Forget, puisqu’ils sont deux du même nom à avoir commandé successivement notre force aérienne tactique. Aujourd’hui, il entreprend donc de nous faire part de ses réflexions sur le rôle de la puissance aérienne dans l’art de la guerre. D’entrée de jeu, il définit ce que signifie pour lui la puissance aérienne, à savoir « la capacité d’utiliser l’espace aérien pour des actions offensives et défensives, et pour le soutien opératoire et logistique des forces, tout en privant l’adversaire de cette possibilité ». Il nous prévient aussi que si, dans ce livre, il fait amplement référence à l’histoire, car elle est « la source de toute étude sérieuse », il ne prétend pas faire œuvre d’historien, mais seulement partir à la recherche d’épisodes dont les leçons lui ont paru enrichissantes pour l’avenir dans le domaine stratégique, auquel il entend donc se tenir. Lire la suite
Comme le précise son sous-titre, cet important ouvrage se propose de reconstituer les rapports politico-stratégiques entre la France et l’Allemagne de 1954 à nos jours. Son auteur est un professeur d’histoire contemporaine à la Sorbonne, dont les publications sur les affaires allemandes et les problèmes de sécurité ont déjà établi la réputation internationale. Il avait d’ailleurs été élevé à bonne école, puisqu’il est le fils de l’éminent diplomate qui fut, notamment, conseiller diplomatique de Pierre Mendès France, directeur d’Europe, représentant de la France auprès des Communautés européennes et secrétaire général du ministre des Affaires étrangères. Georges-Henri Soutou est, par ailleurs, un fervent admirateur de Raymond Aron, dont il a entrepris de présenter au grand public les articles de politique internationale parus dans Le Figaro de 1947 à 1977. Ajoutons qu’il est membre actif du Groupe d’études français d’histoire de l’armement nucléaire (Grefhan), armement qui, comme il le démontre dans ce livre, a joué un rôle capital, mais jusqu’à présent mal connu, dans les relations franco-allemandes pendant la période considérée. Lire la suite
Ce livre est une magistrale leçon d’histoire contemporaine. C’est aussi le log-book d’un Rouletabille de la stratégie, courant sans peur et sans repos de guerre en révolution. Rouletabille, ayant beaucoup roulé, conclut : « Nous ne savons presque rien » ; l’historien prend pour fil conducteur « ce phénomène sans précédent : l’hégémonie exclusive d’une seule puissance, les États-Unis ». Comme l’hégémonie est contre nature, Paul-Marie de La Gorce, ayant mis celle-ci en lumière, suppute les chances qu’elle a de durer. D’où un plan en trois parties prudemment formulées : L’ordre établi ? L’ordre menacé ? L’ordre renversé ? Lire la suite
Encore un livre sur Verdun ? S’il n’est pas le seul, il est le bienvenu en ce 80e anniversaire, car Verdun, c’est le sacrifice d’une génération et, comme le rappelle le doyen Pedroncini, si le glas sonnait une minute pour chaque Français broyé à Verdun, il retentirait pendant quatre mois. Nous n’avons pas le droit d’oublier. Lire la suite
Après quatre années de guerre en ex-Yougoslavie qui ont laissé des cicatrices profondes, les accords de Dayton ont enclenché un processus de paix. La Fondation pour les études de défense nous propose une étude détaillée de ce grave conflit qui a embrasé une partie des Balkans. Les auteurs, très divers par leur formation et leur engagement dans ce tragique épisode de l’Europe, y livrent des réflexions intéressantes qui sont souvent empreintes d’une grande émotion. Lire la suite
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