NDLR : Cet article a été rédigé avant la signature de l'armistice de Corée.
Étude sur le théâtre d'opérations d'Extrême-Orient
Il est assez décevant de tenter d’étudier isolément, du point de vue opérationnel, telle ou telle partie du globe. En effet, la bataille stratégique tend à l’unité d’action, alors que dans un passé tout récent elle n’était guère qu’un ensemble plus ou moins cohérent d’actions distinctes dans le temps et dans l’espace.
La limitation pratique à deux du nombre des adversaires principaux ; la diminution, résultant du progrès des techniques, de l’importance relative des divers facteurs physiques : distance, topographie, climat, etc.… ; le développement encore imprévisible de l’aviation et surtout des engins autopropulsés ; la maîtrise de l’énergie atomique ; l’éventualité, à prévoir, du pôle comme champ de bataille ; tout concourt à cette unité.
La possibilité de détruire Moscou à partir soit de Fairbanks, soit du Groenland, soit de Chicago… est immédiate. La conception ancienne du théâtre d’opérations — conception issue d’une guerre à forme essentiellement terrestre et dérivée de celle tactique du compartiment de terrain — est donc dépassée. Le théâtre d’opérations n’est plus guère qu’une articulation commode mais secondaire et artificielle du commandement, un dosage a priori de l’économie des moyens.
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