Les réserves des armées constituent toujours un sujet délicat à traiter, et encore plus maintenant avec la restructuration de notre défense, les difficultés financières et, il faut bien l’avouer, l’intérêt limité de l’opinion publique.
Des réserves ? oui, sans réserve(s) !
La loi sur le service national présentée au Parlement comme la loi de programmation militaire de juillet 1996 soulignent l’importance et le rôle accru des réserves dans une armée professionnelle. Déjà, en 1994, le Livre blanc sur la Défense avait montré le chemin. En effet, pour la première fois dans un tel document, deux pages avaient été consacrées à ce sujet sous le titre évocateur : « Les réserves : le chantier du renouveau ».
Chantier du renouveau, puis renouveau du chantier, voilà les étapes de l’évolution récente des réserves que je me propose d’évoquer successivement avant de mettre en évidence les défis à relever et les écueils à éviter pour construire les réserves futures.
Le chantier du renouveau : le plan réserves 2000
L’évolution du contexte géostratégique des dix dernières années et les enseignements spécifiques tirés de la guerre du Golfe incitèrent le gouvernement et les états-majors à réexaminer le rôle des réserves.
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