L'auteur, qui a publié de nombreux articles sur l’Asie du Sud et sur ses marches, présente la république des Maldives où il fut, il y a quelques années, tout en résidant au Pakistan, attaché de défense. Cette étude sur le plus petit État, peu connu, d’Asie du Sud contribue à la compréhension de la région.
Les Maldives : un archipel en plein développement
Maldives
Protectorat britannique depuis 1887, l’archipel des Maldives n’a obtenu son indépendance qu’en 1965, bien après l’Inde et le Pakistan (1947) et le Sri Lanka (1948). Il est donc maître de son destin depuis un peu plus de trente ans. Célèbre surtout pour son tourisme de luxe, l’archipel a perdu son rôle stratégique du fait du rayon d’action des avions de combat modernes et de l’absence d’importantes facilités navales, mais il constitue, à la périphérie maritime de l’Asie du Sud, une zone d’observation où s’affrontent les influences pakistanaises et indiennes.
Situé à 450 kilomètres au sud-ouest du Deccan indien et à 700 kilomètres à l’ouest du Sri Lanka, l’archipel comprend presque 1 200 îles, regroupées en 26 atolls, dispersées sur plus de 800 kilomètres du nord au sud (de part et d’autre de l’équateur) et sur 130 kilomètres de l’ouest à l’est. Seulement 203 de ces îles sont habitées. La superficie maritime est de 90 000 kilomètres carrés, mais la superficie terrestre n’atteint que 298 kilomètres carrés, soit à peine la moitié de celle de Singapour. L’archipel est peuplé d’environ 270 000 habitants parlant le dhivéhi (langue indo-européenne relativement proche du cinghalais, mais avec des racines tamoules, s’écrivant dans un script particulier ressemblant à l’arabe ; le mot atoll vient de cette langue), dont plus de 60 000 dans la capitale Malé, située sur une île portant le même nom.
Politique intérieure : une dictature douce
La république des Maldives est divisée administrativement en 19 ensembles constituant des atolls ou des groupes d’atolls.
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