La prospective à la Délégation générale pour l’armement (DGA)
La défense a besoin d’une vision stratégique de son avenir. Pour cela, elle dispose du Livre blanc de 1994 et de la loi de programmation militaire de 1996 ; mais les évolutions du contexte sont très rapides : depuis 4 ans il y a eu la décision de professionnaliser les armées, d’arrêter définitivement les essais nucléaires, et de bâtir un nouveau modèle d’armée, de réduire les ressources budgétaires et d’élargir l’Otan.
La rapidité de ces évolutions est à comparer au cycle de vie de nos armements : plus de trente ans pour les blindés, les bâtiments de la marine, les avions et les hélicoptères. C’est pourquoi la défense a besoin d’éclairer son horizon au-delà des habituels travaux de programmation. Le plan prospectif qui couvre la période des trente années à venir s’efforce de poser les bonnes questions et de faire des recommandations pertinentes pour préparer l’évolution de nos capacités, de nos doctrines et de nos armements.
Un raisonnement par systèmes de forces
Les réflexions conduites par l’EMA et la DGA en 1996 ont conclu qu’un examen des programmes d’armement, mené de façon cloisonnée par armée, rendait mal compte des cohérences opérationnelles et techniques et entraînait un renouvellement quasi automatique de tous les programmes retirés du service. À ceux-ci doivent s’ajouter naturellement les programmes ou les équipements correspondant à des besoins nouveaux, comme les satellites d’observation et de télécommunications, les avions de guet embarqués pour le porte-avions, les missiles de croisière…
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