Les anciens combattants au cœur du lien armée-nation
Ce lien est caractérisé par trois données fondamentales : la laïcité de l’État (1905, séparation Église-État) ; le choix de l’individu au détriment du choix communautaire (septembre 1791, décret attribuant aux juifs l’égalité des droits civiques et politiques) ; l’engagement du citoyen pour défendre la patrie (septembre 1792, Valmy, deux tiers des combattants avaient moins de vingt-cinq ans, la majorité était composée de paysans et de tisserands au chômage).
Trois éléments principaux ont établi ce lien : la conscription, l’histoire, le souvenir.
L’objectif de la conscription est d’enraciner chez chaque jeune Français l’idée qu’il est comptable de la sécurité de la France. L’histoire de cette institution est cahotante : depuis la loi Jourdan du 5 septembre 1798, tous les Français âgés de vingt à vingt-cinq ans sont en principe astreints au service militaire ; supprimé en 1814, le service militaire obligatoire est rétabli en partie dès 1818, à nouveau supprimé en 1855 (création d’une armée de métier) et rétabli partiellement en 1872. L’institution devient égalitaire en 1902 ; l’armée est l’artisan principal de la mise en œuvre de la conscription.
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