L'auteur nous propose une analyse, d’une conception philosophique élevée, des fondements de la stratégie, et de ses applications.
Pourquoi la stratégie ?
L’étude étymologique du mot « stratégie » fait penser intuitivement à la conduite d’opérations guerrières. Est-ce suffisant ? Derrière cette bataille sémantique ou sociale se cache ce que Clausewitz décrit par des mots dont le sens reste constant : « La stratégie, c’est l’art d’imposer sa volonté », définition ô combien ressemblante à celle d’un célèbre Chinois, qui date de plus de 2 500 ans, disant que la stratégie est l’art de soumettre son adversaire.
Où est l’art dans la stratégie d’Attila, dans celle de l’Espagne et de son Invincible Armada, de l’Angleterre du XIXe siècle ? Existe-t-il quelques points communs « stratégiques » entre Marx et son Capital, les raids de l’aviation allemande sur l’Europe, les V1 et V2 sur Londres, Enola Gay sur Hiroshima, le premier pas d’Armstrong sur la Lune, les attaques de Tomahawk sur Bagdad, les reportages de CNN à Mogadiscio ?
La stratégie engendre des modes d’action, eux-mêmes rendus possibles par l’évolution des techniques qui suscitent de nouvelles ambitions et de nouvelles volontés. De nouveaux modes d’action naissent et la violence engendrée peut être redoutable même si elle n’est pas physique.
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