La diversité du monde des anciens combattants, son insertion multiforme dans la société civile sont difficiles à traduire en données quantitatives. Quelques éléments permettent de s’en faire une idée.

Ressortissants

Au 1^er janvier 1997, les ressortissants de l’Office national des ACVG ⁽¹⁾ titulaires d’une pension/invalidité se répartissent ainsi.

Guerre 1914-1918 et TOE 15 291
Guerre 1939-1945 (y compris Indochine, Corée) 325 634
Afrique du Nord 236 050
Soit au total 576 975 ⁽²⁾

Auquel il convient d’ajouter 2 993 646 ressortissants non pensionnés ainsi que 100 000 veuves non pensionnées.

Les pupilles de la nation de moins de soixante ans étaient 148 000.

Les cartes d’ancien combattant délivrées par l’office national étaient estimées à 4 millions et demi.

La retraite du combattant (une modeste allocation personnelle attribuée aux plus de soixante-cinq ans) concernait, au 31 décembre 1996, 900 000 personnes. Ce nombre devrait augmenter quand les anciens d’Afrique du Nord seront parvenus nombreux à cet âge.

Action sociale

Les dépenses sociales prévues par l’office national des anciens combattants et veuves de guerres s’élèvent en 1993 à 42 millions de francs. Les interventions publiques au titre de l’appareillage des mu­tilés, 61 millions.

Les dix-neuf directions régionales des anciens combattants gèrent dix-neuf centres d’appareillage, neuf écoles de rééducation professionnelle (ouvertes aux handicapés), une bonne dizaine de maisons de retraite, ayant souvent passé convention avec le ministère de la Défense.

Le fonds de solidarité pour les anciens combattants d’Afrique du Nord et d’Indochine bénéficie en 1998 de 1,5 million de francs.

Emplois réservés : à signaler que 4 616 emplois ont été offerts aux anciens combattants l’an dernier, la plus large part d’entre eux n’ayant pu cependant être attribués.

Données financières

Le monde des anciens combattants justifie, on le sait, une importante intervention publique. Ci-après quelques chiffres signifi­catifs tirés du budget 1998.

Pensions d’invalidité, allocations et indemnités diverses 18 466 MF
Retraite du combattant 2 175 MF
Remboursements par l’État au titre d’invalide de guerre du régime général de l’assurance maladie 1 453 MF
Soins médicaux gratuits et divers 945 MF
Remboursements transports 60 MF ⁽³⁾

Vie associative

Le foisonnement associatif est tel, notamment au niveau local, qu’un inventaire exhaustif est impossible.

Selon l’annuaire des principales associations fourni par l’office national des AC et VG, deux cents associations environ peuvent être considérées comme jouissant d’une audience nationale, ou en tout cas « supra-locale », auxquelles il convient d’ajouter quatorze groupements internationaux ainsi que trois fondations. ♦

(1) Chiffre comprenant les invalides et les ayants cause : veuves et descendants.
(2) Ces chiffres étaient en légère diminution au 1^er janvier 1998 : 560 031.
(3) On doit observer que, traditionnellement, le Parlement « abonde » le budget des ACVG au titre de la « réserve parlementaire » : cette année, 66 millions de francs allant essentiellement à l’allocation de solidarité pour les chômeurs (50 millions).