Politique et diplomatie - Fin de la mondialisation ?
La crise asiatique de cette fin des années 1990 annonce-t-elle la fin de la mondialisation ? Quatre facteurs vont, semble-t-il, dans ce sens.
Le rétablissement des contrôles. La mondialisation peut s’analyser comme un processus de dislocation de toutes les barrières, de déréglementation, de liberté des flux, les États n’ayant pas d’autre option, tout contrôle dissuadant les opérateurs internationaux. Avec l’approfondissement et la diffusion de la crise (de l’Asie à la Russie et à l’Amérique latine) et la fuite des capitaux de ces zones, les États concernés sont de plus en plus tentés de recourir à des mesures retenant ces capitaux. Ainsi la Malaysia de Mohamad Mahathir, en pointe, depuis le début de la crise, contre l’Occident et le Fonds monétaire international (FMI). L’État serait de retour, rejetant la tyrannie des marchés, redonnant la priorité à la cohésion nationale.
L’éclatement des bulles financières. La mondialisation est dénoncée comme le règne de la finance toute-puissante, imposant ses calculs froids aux vrais travailleurs, ceux qui fabriquent et produisent. Avec la chute des Bourses (Japon, Asie du Sud-Est, Russie), les spéculateurs sont frappés, les dangers de l’économie-casino se révèlent avec éclat.
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