Discours de Lionel Jospin, Premier ministre, devant les auditeurs de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) le 3 septembre 1998. Lire la suite
Repères - Opinions - Débats
Après avoir évoqué assez brièvement dans nos chroniques les essais nucléaires que l’Inde et le Pakistan ont effectués au mois de mai dernier, il était souhaitable de publier des articles de fond sur cet événement et ses conséquences possibles. L'acquisition des armes, les motivations, les résultats et les potentialités, tout comme les conséquences pour la non-prolifération et les conséquences géostratégiques sont ainsi tour à tour abordées.
Ayant une grande connaissance de l’Asie du Sud, l'auteur nous fait part de ses réflexions sur les raisons qui ont incité le gouvernement de New Delhi à effectuer des essais nucléaires en mai dernier. Il constate que les deux pays effectuent leur retour dans "leur monde", l'Asie.
L'auteur a inauguré en 1996 le poste d’officier de liaison français auprès du centre école du renseignement de l’armée de terre américaine à Fort Huachuca (Arizona) l’US Army Intelligence Center. À la fin de son affectation, il a souhaité nous faire connaître ses observations sur les qualités et les défauts du système de renseignement américain. Cet article est particulièrement instructif.
Haut fonctionnaire de défense auprès du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, l'auteur, ingénieur général de l’armement, a participé depuis quelques mois à de nombreuses et intéressantes réunions de travail destinées à préparer un Conseil de défense sur la sécurité intérieure. Il nous livre ici une synthèse de ses contributions orales et écrites à ce projet.
L'auteur est représentant militaire français auprès du secrétariat du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité. Ayant une parfaite connaissance de la coopération militaire franco-allemande, il a souhaité nous livrer ses réflexions sur les questions de personnels. Cet article fort intéressant complète judicieusement les deux textes déjà publiés sur ce même thème dans notre numéro de juin dernier.
Depuis cinq ans, l'auteur, conseiller du président du groupe d’études sur la démocratie en Amérique centrale à l’Assemblée nationale, nous tient régulièrement informés de la situation et de l’évolution des États de l’isthme. Dans cet article, il nous présente la coopération mise en place entre ceux-ci, la France et l’Europe.
La crise asiatique de cette fin des années 1990 annonce-t-elle la fin de la mondialisation ? Quatre facteurs vont, semble-t-il, dans ce sens. Lire les premières lignes
En juin dernier, M. Patrick Dombrowsky nous avait présenté ce « nouvel espace stratégique » qu’est l’Asie médiane. En complément à l’ensemble de ces informations, voici une étude très objective sur le rôle de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans les républiques ex-soviétiques d’Asie. L'auteur nous détaille les conséquences de l'ouverture de l'OSCe à l'Asie centrale ainsi que la stratégie eurasiatique de l'OSCE. Lire les premières lignes
En avril dernier, l'auteur, spécialiste du Proche-Orient, nous présentait la politique « deux poids, deux mesures » des États-Unis dans cette région. Il évoquait en particulier les relations américano-israéliennes, thème qu’il reprend dans un nouvel article où il nous fait part de sa propre analyse à la lueur des événements récents.
Des travaux réalisés par le groupe d’études Sud-Nord-Sud de l’Institut de recherches internationales, européennes et de défense (Iried), dirigé par le professeur Olivier Pirotte, de l’Université de Lille II sur le thème « minorités et identité en Israël, facteurs de déstabilisation interne » deux doctorantes ont extrait un article dont l’analyse et la conclusion nous ont semblé très intéressantes et particulièrement objectives. Israël est une mosaïque ethnique et sociale qui comporte des risques évidents de tensions mais le pays est également entrain de se scinder en deux grandes tendances : religieuse et non religieuse.
Chroniques
La coopération navale européenne est une affaire à la fois simple et compliquée : compliquée parce que l’organisation politique et de sécurité en Europe l’est, simple parce qu’en s’attachant à l’essentiel, c’est-à-dire à nos intérêts communs, à nos alliés les plus proches et à notre avenir, les choses s’éclaircissent quelque peu. Le projet politique ambitieux que représente l’Union européenne renforce cette perspective de stabilité et concourt à une plus grande coopération entre Européens, car la construction d’une défense commune est un de ses enjeux. Pour la marine française, les objectifs de la coopération navale entre marines européennes sont doubles : maintenir au meilleur niveau possible et au moindre coût la capacité opérationnelle des forces et leur interopérabilité ; aider à inscrire notre défense nationale dans un système collectif en Europe. Lire les premières lignes
L’Afrique a besoin de sécurité et de stabilité. Les pays européens ne sont pas insensibles à cette volonté de recherche d’équilibre et de paix, à laquelle ils sont en mesure d’apporter un soutien. Parmi eux, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, la France contribue au maintien de la paix dans le monde et au respect du droit international, notamment là où elle est sollicitée. En Afrique, en particulier, elle demeure un partenaire privilégié du développement économique et de la sécurité de nombre de pays francophones. C’est conformément à ce processus qu’ont été conclus, au fil du temps, avec les pays qui le souhaitaient, des accords de défense ou de coopération. Certains d’entre eux reposent sur la présence, permanente ou de circonstance, de forces armées françaises. Ce dispositif prépositionné, loin d’être figé, doit prendre en compte les évolutions à caractère politique, stratégique et économique comme les nouveaux besoins des États africains. Il convient en particulier d’intégrer les changements intervenus dans le caractère des opérations, décidées aujourd’hui pour la plupart au sein d’organisations internationales et exécutées par des forces multinationales, comme les nouvelles initiatives de soutien aux capacités africaines de maintien de la paix, encouragées par le secrétariat général de Nations unies et placées en étroite coopération avec l’Organisation de l’Unité africaine. Lire les premières lignes
Après l’Angola, le Zimbabwe et la Namibie, le Tchad a confirmé officiellement fin septembre 1998 avoir envoyé en République démocratique du Congo un millier de soldats de ses forces armées pour soutenir les forces de Laurent-Désiré Kabila contre la rébellion armée appuyée, elle, par l’Ouganda et le Rwanda. Déjà, début septembre, le président tchadien Idriss Déby avait nettement manifesté son soutien au régime congolais en déclarant : « Il est clairement établi qu’il y a agression extérieure contre la RDC », alors qu’il recevait à N’Djamena le président congolais. Ce dernier devait d’ailleurs se rendre, le lendemain de cette visite au Tchad, au Gabon où le président Omar Bongo devait lui aussi condamner « l’occupation par des troupes étrangères de la République démocratique du Congo ». Face à l’Ouganda et au Rwanda, et après avoir bénéficié du soutien actif de l’Angola, du Zimbabwe et de la Namibie, le président Kabila a donc entrepris de mobiliser en sa faveur les pays francophones d’Afrique centrale. Ces derniers, représentés par leurs chefs d’État (RDC, Gabon, Guinée-Équatoriale, Tchad, Centrafrique et Congo Brazzaville), ainsi que des représentants personnels des présidents camerounais et angolais se sont réunis à Libreville le 25 septembre pour apporter leur appui au président Kabila et préconiser « la mise en place d’une force régionale de maintien de la paix ». Lire la suite
Bibliographie
Nous avions eu le privilège de présenter à nos lecteurs le précédent ouvrage de cet auteur : Nato, Britain, France and the FRG : Nuclear Strategics and Forces in Europe, 1949-2000 (1). Ils savent donc que Béatrice Heuser a la particularité, peut-être unique, d’être à même de percevoir intimement les cultures de ces trois pays, et ils ont déjà pu apprécier sa prodigieuse érudition en histoire militaire contemporaine, plus particulièrement sur tous ses aspects ayant trait à l’arme nucléaire, au sujet desquels elle a eu accès à tous les documents maintenant déclassifiés. Cependant, alors que précédemment elle s’en était tenue à reconstituer l’évolution des stratégies, dans ce domaine, des trois pays, ainsi que de celle de l’Otan, c’est-à-dire en fait celle des États-Unis (lesquelles, elle nous l’avait démontré, n’ont cessé d’être largement influencées par les suggestions britanniques), aujourd’hui elle nous propose de partir à la recherche de ce qu’elle avait d’abord songé à appeler leurs « métastratégies », mais qu’elle a finalement dénommées leurs « mentalités », c’est-à-dire en fait leurs « cultures » stratégiques. Lire la suite
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’évasion par l’Espagne fut la plus remarquable de toutes les entreprises de ce genre. Par ses proportions : probablement 40 000 personnes, dont 23 000 Français, 7 000 autres ressortissants des pays alliés recensés par leurs ambassades, et environ 10 000 autres, notamment des juifs pris en charge par des réseaux particuliers et qui — faut-il le rappeler ? — ne faisaient pas l’objet de discrimination dans l’Espagne franquiste. Par son enjeu diplomatique : les Alliés, bon gré mal gré, durent ménager le pays d’accueil qui, de son côté, ne savait comment se débarrasser d’intrus aussi encombrants, tiraillé qu’il était entre ses sympathies pour le national-socialisme et son intérêt à s’approvisionner chez les Anglo-Saxons. Par l’aspect humain : franchir les Pyrénées n’était pas sans danger (peut-être 30 % d’échecs, presque toujours soldés par la déportation ou l’internement), la Wehrmacht contrôlant cette frontière mieux que toute autre ; la plupart de ceux qui avaient réussi se retrouvèrent derrière les barbelés du camp de concentration de Miranda ou les barreaux de prisons infâmes. D’un point de vue français, ce fut aussi par ses conséquences sur l’équilibre moral et militaire entre Londres et Alger. À l’échelle des contingents gaullistes et des contingents giraudistes, trop longtemps séparés, cet apport, en effet, se révéla pour les uns ou pour les autres plus qu’un appoint, quantitatif et surtout qualitatif. Lire la suite
Thérèse Delpech ironise sur la fin de la guerre, illusion ancienne qui prend aujourd’hui le visage de la rationalité. C’est, semble-t-il, la révolution américaine dans les affaires militaires (RMA) qui justifie le titre : « guerre parfaite », trop parfaite. Pour soutenir sa thèse, l’auteur dresse l’inventaire des troubles divers qui nous menacent, et qui forment autant de chapitres : ripostes dissymétriques des États faibles aux prétentions techniques des puissants ; prolifération des armes de destruction massive ; « guerres sans fin » au sein de pays qui se cherchent, Algérie, Bosnie ou grands lacs africains ; peuples pauvres (et jeunes) contre peuples riches (et vieux) ; imprévisibilité des desseins de l’Oncle Sam et faiblesse extrême de l’ours russe ; désunion européenne ; expansion chinoise. Ce salmigondis, au demeurant ressassé, reflète sans doute le désordre mondial ; on n’y voit point ici de conclusion pertinente, et seulement le souci, un brin commercial, d’affoler le lecteur. Lire la suite
L’ouvrage s’annonce modestement comme un « aide-mémoire ». Mémoire sélective, qui laisse volontairement de côté les « points culminants » qu’occupèrent les deux guerres mondiales, pour se concentrer sur les innombrables conflits plus ou moins secondaires qui, sans atteindre la renommée des affrontements de Verdun ou de Stalingrad, ensanglantèrent un peu partout notre siècle et tendirent à transformer ces « accidents de l’histoire » en institution quasi permanente. Lire la suite
L’auteur est professeur de géographie à l’université de Western Australia, et il est connu par ses remarquables travaux cartographiques concernant la zone maritime de l’océan Indien. Ce dernier ouvrage couvre la totalité des problèmes soulevés par l’application dans cette région de la Convention sur le droit de la mer, dite Convention de Montego Bay. Les nombreux différends entre les pays côtiers à propos de la mer territoriale, de la zone contiguë, de la zone économique exclusive, et du plateau continental, sont analysés géographiquement et politiquement. En outre, l’auteur précise les méthodes utilisées dans cette région pour établir les lignes de base et frontières maritimes, méthodes qui varient d’un pays à l’autre. Les accords de coopération entre certains États riverains sont énumérés et analysés, ce qui permet d’acquérir une bonne vision géostratégique de l’ensemble des problèmes, en soulignant les antagonismes et les origines de conflits. Lire la suite
À la fin de l’année 1997, le général Bigeard lançait un appel poignant dans la presse aux anciens d’Indochine : « Il y aura très vite un demi-siècle depuis la fin de cette longue guerre en Indochine. J’ai décidé d’écrire et composer un livre qui réunirait les plus belles lettres qui furent échangées entre les combattants et leur famille. Lettres de combat, d’angoisse, d’attente, de nostalgie et récits de batailles, mais aussi témoignages de captivité et témoignages des familles restées en France. J’en appelle donc à vous, chers camarades : envoyez-moi les copies de vos courriers chargés de vos souvenirs ». À l’issue de cette demande, l’officier le plus décoré de l’armée française a reçu une multitude de documents. Lire la suite
Le renseignement, comme le pouvoir, est au cœur de la vie de nos nations modernes, le premier, certes, plus discrètement que le second, ce qui ne l’empêche pas d’être omniprésent et nécessaire : n’est-ce pas le renseignement, cette faculté d’acquérir une connaissance préalable des choses, indispensable à toute décision d’importance — qu’elle soit économique, politique ou militaire — qui permet d’agir au mieux des intérêts que l’on a à défendre ? Quoi d’étonnant, dès lors, à ce que le renseignement ait suscité, depuis des dizaines d’années un foisonnement de livres, essais ou romans, qui tentent, avec plus ou moins de succès, de le rendre intelligible à la société civile ? Toutefois, si de nombreux dirigeants ou acteurs du monde de l’ombre ont publié, entre autres en France, leurs mémoires, une fois retirés des « affaires », il est, à notre connaissance, unique qu’un officier de renseignement en exercice publie un essai sur son métier. C’est pourtant ce que vient de faire Brigitte Henri, commissaire aux renseignements généraux (RG) (elle dirige les RG à Grenoble), avec Le renseignement, un enjeu de pouvoir. Lire la suite
Discours de Lionel Jospin, Premier ministre, devant les auditeurs de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) le 3 septembre 1998.
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