Dans notre numéro d'Avril 1999, l'auteur évoquait une région qu'il connait bien, la Méditerranée, et recherchait les moyens permettant d'y assurer paix et stabilité. Dans l'article qui suit, il propose la création d'un secrétariat des pays riverains de cette mer, organisme de coopération et de partenariat. En fait, ce texte est une suite logique aux arguments avancés par l'ambassadeur Chesneau dans l'article précédent.
Une autorité de coordination en Méditerranée
La Méditerranée suscite régulièrement, dans les colloques et les séminaires qui s’intéressent à son avenir, de nombreuses interrogations sur la définition de l’espace embrassé par cette appellation, voire sur la pertinence d’une telle étude régionale.
Des défenseurs d’une Méditerranée strictement limitée aux seuls pays bordant la mer, à ceux considérant qu’il n’est pas possible de se pencher sur les difficultés de cette région sans analyser la situation de l’Asie du Sud-Ouest et du Proche-Orient, en passant par ceux qui pensent que la mondialisation a une fois pour toutes laminé les particularismes de cette zone, toutes les écoles existent et défendent avec énergie leurs convictions inconciliables.
Pourtant, il semble que la question, sous réserve d’une appréciation pragmatique et sereine, ne mérite ni tant de manichéisme, ni tant d’outrances. Certes, il faudra sans doute s’affranchir des pressions suscitées par la défense d’intérêts masqués, mais il semble que les pays riverains du bassin Méditerranéen pourraient avoir avantage à créer une structure propre qui leur permette de présenter une position commune dans certains dossiers de relations internationales. Après avoir rappelé comment cet ensemble s’est progressivement constitué, et sa situation aujourd’hui, il paraît intéressant de définir des orientations pour l’avenir en recherchant les éléments fondés sur le pragmatisme et l’efficacité. Ces propositions seront alors associées à des applications concrètes visant à illustrer la démarche envisagée.
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