Staline est mort depuis un an et une détente semble s'installer. L'auteur revient sur les notions d'intentions et de possibilités pour montrer qu'il ne faut pas baisser la garde pour autant.
Intentions et possibilités
Nous connaissons bien, nous militaires, la distinction capitale qui existe entre les « intentions » et les « possibilités » de l’ennemi, celles-là essentiellement mouvantes et changeantes au gré des idées, des intuitions même des chefs, celles-ci basées sur la connaissance des moyens de toute nature à la disposition de l’ennemi à une date et en un point déterminés, ou susceptibles d’être « concentrés », « réunis », dans un certain « créneau » d’espace et de temps.
Les unes, les intentions, échappent à toute mesure. Les secondes, les possibilités, peuvent être connues, chiffrées, suivies au jour le jour en fonction de l’efficacité des organes de recherche de renseignements.
Pour les premières, les intentions, on est dans l’abstrait. Pour les autres, on peut s’appuyer sur des données précises, on est dans le concret. Querelle de mots. Discussion d’écoles, dira-t-on ! Que non pas ! Jamais le problème n’a été plus actuel qu’en ce début d’année 1954.
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